Documents d’information

Feuille d’information : l’enquête de la commission cohen en chiffres
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  • Documents communiqués à la Commission : 573 381

    • Ces documents provenaient à 98 % du gouvernement du Canada

  • Nombre de pages dans les documents communiqués à la Commission : plus de trois millions

  • Nombre de collectivités où la Commission a tenu des audiences publiques : 10

  • Personnes présentes aux audiences publiques : plus de 600

  • Intervenants aux audiences publiques : 109

  • Lieux importants pour le saumon rouge du Fraser en Colombie-Britannique visités par le Commissaire : 14

  • Observations du public présentées à la Commission : 892

  • Membres du public ayant présenté des observations à la Commission : 810

  • Participants ou groupes de participants ayant reçu qualité pour agir dans le cadre de l’enquête : 21

  • Particuliers, groupes et organismes représentés par les participants ayant reçu qualité pour agir : 53

  • Entretiens menés par les avocats de la Commission : 380

  • Jours alloués à l’audition de témoins : 133

  • Témoins entendus : 179

  • Avocats ou autres représentants qui ont pris part à l’audition de témoins : 95

  • Pièces présentées pendant l’audition de témoins : 2 147

  • Nombre de pages dans les transcriptions originales en anglais des audiences consacrées à l’audition de témoins : 14 166

  • Nombre de pages dans la traduction en français des transcriptions des audiences consacrées à l’audition de témoins : 16 376

  • Décisions rendues par le Commissaire : 44

  • Capacité mémoire occupée par les documents de la Commission : 4 007 Go

  • Pages dans la version anglaise du rapport de fin d’enquête du Commissaire : 1 191

  • Pages dans la version française du rapport de fin d’enquête du Commissaire : 1 378

Media Contact:
Carla S. Shore
Communications Director, Cohen Commission of Inquiry
Cell:
Email:

Projet 1 – Maladies infectieuses et impacts potentiels sur la survie du saumon rouge du Fraser
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Description du projet : Un chercheur vétérinaire dressera le tableau général des maladies et des parasites qui affectent le saumon rouge sur l’ensemble de son cycle vital, du stade d’oeuf à celui d’adulte, et évaluera chacune de ces maladies.

Chercheur: M. Michael Kent est professeur au sein du Département de microbiologie et du Département des sciences biomédicales du Collège de médecine vétérinaire de l’Université d’État de l’Oregon où il étudie les maladies importantes pour les poissons sauvages et les poissons d’élevage. Il a travaillé dans le passé dans les domaines de l’aquaculture, de la médecine vétérinaire, de la santé des poissons et de la génétique. Il concentre aujourd’hui ses travaux sur les effets pathologiques et physiologiques de la pollution atmosphérique transcontinentale sur les salmonidés des lacs de haute-montagne des parcs nationaux des États-Unis, l’impact des parasites sur le saumon coho dans les bassins hydrographiques côtiers de l’Oregon et l’effet des pathogènes associés à la mortalité des saumons quinnat avant le frai.


Dans ce rapport, l’auteur examine plusieurs pathologies qui sont connues pour affecter le saumon rouge ou qui pourraient l’affecter. Il s’agit de 5 pathogènes viraux, 6 pathogènes bactériens, 4 pathogènes fongiques, 19 pathogènes parasitiques et 2 maladies dont le vecteur n’est pas connu. Les risques associés à chaque pathologie sont évalués en fonction des facteurs suivants :

  • la virulence connue ou suspectée du pathogène à l’encontre du saumon du Pacifique en général, et en particulier à l’encontre du saumon rouge

  • la probabilité que le pathogène soit prévalent dans le fleuve Fraser, en Colombie-Britannique

Six pathogènes ont été déclarés comme présentant un risque élevé :

  • le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (N.H.I.)

  • trois bactéries (Vibrio anguillarum, Aeromonas salmonicida et Renibacterium salmoninarum)

  • deux parasites (Ichthyophtheirus multifillis responsable de l’ichtyophtiriose et Parvicapsula minibicornis, un myxozoa)

Le virus de la N.H.I. est un pathogène létal pour les alevins de saumon rouge en eau douce. Il est également présent dans les eaux maritimes de la Colombie-Britannique et a provoqué plusieurs épidémies chez les saumons atlantique élevés en enclos. Les saumons rouges au stade post-saumoneau sont moins sensibles au virus mais certaines souches du virus pourraient présenter un risque accru pour les saumons rouges présents en mer. Les trois pathogènes bactériens présentant un risque élevé sont des pathogènes virulents dans les écloseries et les enclos. On n’a cependant constaté aucune épizootie due à ces pathogènes chez les saumons sauvages de la Colombie-Britannique, y compris chez le saumon rouge. Par contre, les deux parasites sont associés à la mortalité du saumon rouge avant son frai et le myxozoa Parvicapsula infecte également les saumoneaux en migration vers la mer.

Six pathogènes ont été déclarés comme présentant un risque modéré :

  • Flavobacterium spp.

  • les champignons appartenant au genre Saprolegnia

  • le pathogène Ichthyophonus hoferi semblable à un champignon

  • le PKX myxozoan

  • Eubothrium spp. les ténias

  • le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis et Caligus clemensi)

Flavobacterium et Saprolegnia spp. pourraient engendrer des maladies graves si le bassin du Fraser ou le milieu marin est compromis. Icthyophonus hoferi est préoccupant puisqu’il prolifère de plus en plus dans les tissus des saumons quinnat du fleuve Yukon. Eubothrium est un ténia parasitique dont on sait déjà qu’il met en danger les saumons rouges sauvages lorsque l’infection est sévère. Les déclarations récentes faisant état de poux du poisson tuant des saumons roses sauvages en Colombie-Britannique justifient de mener des études sur l’impact de ces pathogènes sur le saumon rouge au stade post-saumoneau.

Tous ces pathogènes sont endémiques à la Colombie-Britannique et sont probablement présents dans cette région depuis des siècles. Les poissons étant très liés à leur milieu, leur sensibilité aux pathogènes et la sévérité des maladies sont très influencées par la qualité de l’eau et d’autres paramètres environnementaux.

Il n’existe aucun lien solide entre la présence de ces pathogènes et les déclins importants des populations de saumon rouge sauvage, mais certains de ces pathogènes sont clairement associés à la mortalité en eau douce survenant avant le frai.

L’auteur du rapport recommande que des travaux de recherche supplémentaires soient effectués pour mieux comprendre l’impact des pathogènes sur le saumon rouge du Fraser, notamment des dépistages de pathogènes et de maladies chez le saumon rouge sauvage avec identification précise des pathogènes détectés, leur distribution géographique et leur répartition chez leurs hôtes, ainsi que leur abondance et la sévérité des infections chez le saumon rouge et d’autres espèces de saumon.

Projet 1A – Évaluation des effets de la présence de maladies dans les écloseries
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Description du projet : Ce projet examinera les effets potentiels de l’occurrence et de la fréquence des maladies dans les écloseries et dans les chenaux de ponte afin d’établir leur rôle sur le déclin de la productivité du saumon rouge du Fraser. Si la Commission juge que c’est possible, les chercheurs s’intéresseront au rôle qu’ont joué les maladies présentes dans les écloseries lors de la remonte ratée de 2009, de même qu’au déclin de la productivité du saumon rouge du Fraser au cours des 20 dernières années.

Chercheurs : Le Centre for Coastal Health (CCH) est un organisme indépendant à but non lucratif dont la mission est de cerner et de comprendre les interactions entre les humains, les animaux et la santé de l’environnement. L’organisme parvient à ses fins en réalisant des recherches axées sur des problèmes déterminés, en évaluant les risques, en planifiant la recherche, en élaborant des politiques, en effectuant des enquêtes sur le terrain, en évaluant des programmes, et en offrant de la formation. Il fournit des solutions objectives portant sur des questions de santé et ne fait pas de représentation. Les chercheurs du CCH possèdent une vaste expérience quant à l’évaluation des maladies touchant les populations de saumons du Pacifique.


Ce rapport vise à examiner la littérature ainsi que les données sur les maladies et les rapports des établissements de mise en valeur de salmonidés (écloseries et chenaux de ponte) en vue d’étudier la capacité d’évaluer les risques que posent les maladies présentes dans ces établissements. Si possible, les chercheurs tenteront d’évaluer les risques associés aux maladies présentes dans les établissements de mise en valeur de salmonidés (saumons et/ou truites) dans le bassin hydrographique du fleuve Fraser et dans le détroit de Georgia sur le saumon rouge du Fraser.

Deux méthodes ont été utilisées pour évaluer les risques découlant des établissements de mise en valeur de salmonidés. On a d’abord passé en revue la littérature à la recherche d’une relation entre les maladies liées à la mise en valeur des salmonidés et la productivité des saumons rouges du Fraser. La seconde méthode consistait en un examen de données visant une évaluation des risques, fournies par la Commission Cohen, notamment de données sur les diagnostics de maladies dans les établissements de mise en valeur de salmonidés, de registres sanitaires provenant d’écloseries et de données de production.

Les publications scientifiques sont insuffisantes pour prouver qu’il existe une relation entre les maladies associées aux établissements de mise en valeur de salmonidés et la productivité des saumons rouges du Fraser. Il a été également impossible de déterminer, en s’appuyant sur les publications scientifiques, si les maladies associées aux établissements de mise en valeur de salmonidés jouent un rôle sur la productivité du saumon rouge du Fraser, l’importance des effets possibles et la capacité de ces établissements de limiter les risques.

L’examen des données en vue de l’évaluation des risques a permis de conclure que les maladies infectieuses peuvent être transmises aux saumons rouges du Fraser. Cependant, vu la compréhension limitée des données scientifiques, l’absence de surveillance continue des poissons sauvages et d’élevage et le manque de données, les chercheurs ont été incapables d’évaluer les risques. En raison des données disponibles limitées, les chercheurs n’ont pas pu établir si les maladies présentes dans les établissements de mise en valeur de salmonidés étaient susceptibles de nuire gravement aux saumons rouges du Fraser.

Recommandations

Pour améliorer l’efficacité des programmes sur la santé des poissons dans le cadre de la gestion des risques, les chercheurs ont élaboré 10 recommandations principales dans les sphères suivantes en vue d’améliorer la gestion des maladies dans les écloseries :

  • Concentrer et organiser les programmes de gestion des poissons en visant la gestion complète de la santé, la promotion de la santé et la prévention des maladies, plutôt que la simple mise en place de services de diagnostics en vue du traitement des maladies.

  • Promouvoir la mise en oeuvre d’un système permettant d’intégrer les données sur les maladies des poissons et les populations de poissons.

  • Améliorer les processus de vérification et de suivi.

Projet 2 – Effets des contaminants sur le saumon rouge du fleuve Fraser
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Description du projet : Le chercheur préparera un inventaire des contaminants aquatiques présents dans le fleuve Fraser en fonction de la distribution des unités de conservation du saumon rouge. Ces travaux comprendront une évaluation des contaminants contenus dans les effluents des usines de pâte à papier, des contaminants provenant des sources diffuses, des dérégulateurs endocriniens et d’autres polluants, notamment les eaux usées rejetées dans le Lower Mainland et d’autres centres urbains situés dans le bassin hydrographique du Fraser.

Chercheur :

Don MacDonald a obtenu un baccalauréat en zoologie à UBC et a fondé en 1989 l’entreprise MacDonald Environmental Sciences Limited (MESL) qui offre des services de conseils dans le domaine de l’évaluation et de la gestion des écosystèmes aquatiques et terrestres. Il est reconnu au niveau international comme un leader de l’industrie pour les trois pratiques suivantes : évaluation des impacts sur l’environnement, évaluation des dommages aux ressources naturelles et évaluation des risques écologiques. M. MacDonald est un expert scientifique dans les domaines de la chimie environnementale, de l’interaction entre la pêche et la foresterie, de l’interaction entre l’utilisation et la qualité de l’eau, de l’évaluation de la qualité des sédiments, de l’amélioration de la qualité de l’environnement, de la gestion écosystémique, de l’évaluation des risques écologiques et de l’évaluation des dommages aux ressources naturelles.


Pour évaluer les effets potentiels des contaminants sur le saumon rouge du fleuve Fraser, les chercheurs ont commencé par inventorier les contaminants aquatiques présents dans le bassin du Fraser. Plus de deux cents substances problématiques qui ont été déversées, ou qui ont pu l’être, dans les divers écosystèmes utilisés par le saumon rouge du Fraser ont ainsi été identifiées.

Cette étude a permis d’évaluer les effets potentiels des contaminants présents dans l’eau, associés aux sédiments, ou qui s’accumulent dans les tissus des poissons. Chaque contaminant a été évalué de manière à déterminer si son déversement dans un écosystème dulcicole du bassin hydrographique a pu causer le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser au cours des vingt dernières années ou engendrer les faibles effectifs de remonte constatés en 2009, ou a pu y contribuer. De plus, un indice de la qualité des eaux a été utilisé pour évaluer les effets des contaminants lorsqu’ils agissent ensemble.

Ces études ont montré que bien que les métaux et les phénols aient été détectés en concentrations élevées en plusieurs endroits, ces produits n’ont probablement pas eu d’impacts négatifs sur le saumon rouge dans le Fraser. L’évaluation des risques liés aux sédiments a montré que les concentrations de fer et de nickel étaient élevées en un petit nombre de lieux à l’intérieur du bassin mais qu’il était peu probable que l’exposition des saumons rouges à ces contaminants aie affecté la survie, la croissance ou la reproduction de ces poissons. Les concentrations de sélénium et les équivalents toxiques des dioxines dans les oeufs des saumons rouges étaient cependant suffisamment élevés pour avoir un impact sur la reproduction de ces saumons.

Une évaluation quantitative a également été menée à bien pour examiner l’effet potentiel sur le saumon rouge du Fraser de l’exposition à des produits chimiques perturbateurs du système endocrinien (substances qui agissent comme des hormones dans le système endocrinien et qui perturbent les fonctions physiologiques des hormones naturelles) ou aux contaminants récemment devenus préoccupants.

Les auteurs du rapport ont conclu qu’il était peu probable que les déclins observés dans les populations de saumon rouge sur les vingt dernières années ou en 2009 soient attribuables aux contaminants présents dans l’eau.

Bien que l’exposition à des contaminants ne soit probablement pas l’unique cause du déclin du saumon rouge, il est très possible qu’une exposition à des dérégulateurs endocriniens et/ou aux contaminants nouvellement préoccupants aie contribué à la diminution des stocks de saumon rouge dans le bassin du Fraser au cours des vingt dernières années.

Recommandations

Les auteurs du rapport suggèrent que les efforts de recherche s’orientent dorénavant vers les domaines suivants :

  • Programme de surveillance régulière des déversements d’effluents et de matières non liquides dans tous les secteurs de l’industrie afin de recueillir les données nécessaires à la caractérisation de l’exposition des saumons rouges aux contaminants aquatiques.

  • Coordination améliorée entre les organismes gouvernementaux et l’industrie pour faire en sorte que les données requises soient recueillies et compilées dans une base de données unique.

  • Évaluation des effets interactifs des contaminants (tels que les produits perturbateurs endocriniens), des agents pathogènes et/ou de la température de l’eau sur le saumon rouge durant la migration des saumoneaux vers la mer et la remonte des adultes.

  • Étude de dépistage en amont et en aval des usines de transformation du poisson visant à évaluer la présence d’organismes pathogènes pour le saumon rouge pendant et après le pic d’activité de ces usines.

Projet 3 – Écologie des eaux douces du fleuve Fraser et état des unités de conservation du saumon rouge
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Description du projet : – Le chercheur étudiera plusieurs aspects de l’écologie du saumon rouge du fleuve Fraser, notamment l’état des unités de conservation créées pour ce poisson, et préparera une synthèse des impacts industriels et urbains sur l’écologie des eaux douces et le cycle vital du saumon ainsi qu’une évaluation technique des impacts potentiels des activités industrielles et urbaines sur le saumon rouge du fleuve Fraser.

Chercheur : ESSA Technologies Ltd. est une société d’experts-conseils canadienne indépendante spécialisée dans les questions portant sur l’environnement. Elle a son siège social à Vancouver et possède des bureaux à Toronto et à Ottawa. Fondée en 1979, ESSA est devenu un leader mondial dans le domaine des conseils et du soutien aux décisions en matière d’environnement. L’équipe d’ESSA offre une expertise dans le domaine des sciences halieutiques et aquatiques, des écosystèmes terrestres et de la modélisation écologique, de la gestion adaptative, de l’analyse décisionnelle et des systèmes d’information sur l’environnement.


Le présent rapport est centré sur l’évaluation des changements qui ont touché l’écologie des eaux douces et sur l’impact de ces changements sur le déclin récent du saumon rouge. Il décrit notamment l’état des populations et les habitats du saumon rouge ainsi que l’impact des activités humaines sur les habitats dulcicoles.

États des unités de conservation

Au total, 36 unités de conservation (UC) du saumon rouge ont été répertoriées dans le bassin du Fraser, dont 30 situées sur des lacs et 6 situées sur des cours d’eau (une UC est définie dans la Politique concernant le saumon sauvage comme étant « un groupe de saumon sauvage suffisamment isolé des autres groupes que, s’il venait à disparaître, il est peu probable qu’il puisse être rétabli naturellement dans un certain délai »).

Les chercheurs ont constaté que l’état des populations de saumon rouge du Fraser était mauvais dans 17 des 36 UC et que c’était le cas pour tous les groupes de remonte. L’état des populations a été déterminé à l’aide d’un indice composite. Les UC pour lesquelles l’état de la population s’est révélé mauvais sont les suivantes :

  • Groupes des remontes précoces de la Stuart : remonte précoce sur la Stuart, remonte dans les lacs Takla et Trembleur

  • Groupes des remontes du début de l’été : Nahatlatch, Anderson, Francois, Taseko, Bowron, complexe de Shuswap

  • Groupes des remontes d’été : lac Stuart, lacs Takla et Trembleur

  • Groupes des remontes tardives : lac Cultus, en amont du lac Harrison, rivières Lillooet, Seton et Kamloops, complexe de Shuswap

  • UC sur rivière : rivière Widgeon

L’état des populations sur 11 UC n’est pas connu.

Les UC pour lesquelles l’habitat est le plus vulnérable sont celles de la rivière Stuart et celles des lacs Takla et Trembleur pour les groupes des remontées précoces de la Stuart, la Bowron et le Fraser pour les groupes des remontes du début de l’été et la McKinley pour les groupes de remontes d’été.

Impact des activités humaines sur l’écologie des eaux douces

Les chercheurs ont évalué six catégories d’activités humaines susceptibles d’affecter le saumon rouge : la foresterie, l’exploitation minière, la production d’hydroélectricité, l’urbanisation en amont de Hope, l’agriculture et l’utilisation de l’eau.

Sur l’ensemble des quinze dernières années, les coupes forestières ont affecté moins de 10 % de la superficie des bassins hydrographiques fréquentés par le saumon rouge. Cependant, les coupes réalisées dans le cadre de la lutte contre le dendroctone du pin ponderosa ont provoqué des perturbations qui ont touché jusqu’à 90 % de la surface de certains bassins hydrographiques abritant des saumons rouges. Il est probable que l’impact de l’exploitation minière sur le saumon rouge soit minimal et difficile à détecter.

Pour ce qui est de l’impact des développements hydroélectriques, les chercheurs ont constaté que le projet hydroélectrique sur les rivières Bridge et Seton et celui sur la rivière Kemano peuvent affecter la migration des saumoneaux et des adultes. Les effets négatifs de ces projets ont néanmoins été largement atténués grâce à la gestion des débits et un programme de maintien de la température dans une fourchette déterminée sur la rivière Nechako. Les projets de production indépendante d’électricité n’ont pas eu d’impact important sur les populations de saumon rouge, principalement à cause du petit nombre de projets situés à proximité des frayères ou des couloirs de migration.

Les milieux urbains et les terres agricultures empiètent peu sur les bassins hydrographiques et les zones ripariennes fréquentés par le saumon rouge, mais ce sont ces deux activités humaines qui interagissent le plus fortement avec les couloirs de migration du saumon rouge. Pour ce qui est de l’utilisation de l’eau, les chercheurs ont constaté que la demande en eau suivait la concentration démographique dans l’ensemble du bassin du Fraser. C’est dans les couloirs de migration que l’eau est la plus prélevée dans le cadre de permis d’exploitation hydraulique mais c’est aussi là que sont appliquées le plus grand nombre de restrictions sur ces prélèvements, principalement dans le secteur agricole. Les UC du Lower Mainland sont situées en bordures des régions où les affectations de ressources en eau sont les plus importantes.

Les auteurs du rapport reconnaissent que les activités humaines peuvent avoir un impact sur les habitats dulcicoles mais concluent qu’il est peu probable que les récents déclins du saumon rouge du Fraser soient liés à l’évolution des activités humaines dans le milieu dulcicole. Le rapport attire néanmoins l’attention sur la faiblesse des données existantes recueillies par les organismes gouvernementaux et provinciaux. Ce manque d’information limite notre connaissance de l’ensemble des effets attribuables aux activités industrielles et urbaines sur les habitats du saumon rouge.

Recommandations

La protection des habitats dulcicoles reste importante pour la conservation du saumon rouge du Fraser car ces habitats sont importants pour le maintien de la diversité et de la résilience du saumon rouge. Les chercheurs recommandent d’entreprendre des études supplémentaires visant à améliorer les éléments suivants :

  • les estimations portant sur l’abondance des juvéniles, la survie hivernale et la mortalité des saumoneaux durant leur descente vers la mer

  • les données concernant l’abondance et la distribution des saumons rouges dans les UC correspondant aux petits lacs ou situées exclusivement sur un cours d’eau

  • les données sur l’habitat, en les recueillant de manière cohérente et régulière sur un grand nombre de rivières et de lacs de séjour

  • l’estimation des conséquences biologiques des perturbations en fonction de l’intensité du stress appliqué

  • la transparence des activités scientifiques et des processus de décision qui en dépendent

Projet 4 – Écologie marine
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Description du projet : Il s’agit d’un examen de l’écologie marine des saumons rouges du Fraser visant à déterminer si certains facteurs océanographiques pourraient expliquer la réduction à court terme et à long terme de la productivité de ces poissons.

Responsable de la recherche : L’Organisation des sciences de la mer pour le Pacifique Nord (PICES) est une organisation scientifique intergouvernementale créée en 1992 et dont les membres actuels sont le Canada, le Japon, la République populaire de Chine, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique. Elle a pour objectifs de promouvoir et de coordonner la recherche marine dans le Pacifique Nord et les mers voisines, de faire progresser les connaissances scientifiques concernant le milieu océanique, les conditions météorologiques et le changement climatique à l’échelle du globe, les ressources biologiques et leurs écosystèmes ainsi que les répercussions des activités humaines, et de promouvoir la collecte et l’échange rapide de l’information scientifique sur ces questions.


Ce rapport passe en revue les études antérieures concernant l’écologie marine du Pacifique Nord et présente de nouvelles analyses, avec pour objectif de tenter de dégager les facteurs qui dans le Pacifique Nord pourraient avoir affecté les saumons rouges du Fraser. Plus précisément, on a demandé aux chercheurs de répondre aux deux questions suivantes :

  • Le déclin du saumon rouge du fleuve Fraser en 2009 peut il s’expliquer par les conditions qu’a connues l’espèce dans son environnement marin?

  • Y a t il des signes de baisse de productivité du milieu marin ou de changement de la répartition du saumon rouge du Fraser qui pourraient être associés à la baisse graduelle de la productivité de ce saumon observée sur 15 ans?

Retours de 2009

Les chercheurs ont repéré les moments et les endroits où des conditions océaniques extrêmes pourraient avoir fait que le taux de survie des saumons rouges du Fraser a été extrêmement faible, alors que celui d’autres populations de saumons rouges a été normal ou supérieur à la moyenne. Comme la majorité des saumons rouges du Fraser qui ne sont pas revenus en 2009 sont entrés en eau salée en 2007, les chercheurs ont analysé les conditions marines de 2007 pour tenter d’expliquer les faibles retours de 2009.

Ils ont noté que l’épisode El Niño de l’hiver 2006 2007 combiné aux conditions météorologiques printanières et estivales inhabituelles de 2007 ont donné lieu à des conditions océaniques côtières atypiques en 2007, qui ont probablement eu une incidence négative sur la croissance et la survie des saumons rouges du Fraser.

  • Les épisodes El Niño entraînent habituellement une intensification des tempêtes dans le Pacifique Nord et un changement de leur trajectoire faisant qu’elles se déplacent alors d’ouest en est. À la fin de l’hiver 2007, diverses régions de la partie centrale de la côte de la Colombie-Britannique présentaient des accumulations de neige extrêmes. En outre, le printemps a été frais, de sorte que la fonte a été retardée et que davantage de neige a pu s’accumuler. Un réchauffement rapide s’est produit à la fin de mai, puis une tempête intense survenue au début de juin a déversé une forte quantité de pluie, qui s’est ajoutée à l’eau de fonte. Cette suite d’événements a fait que les rivières du centre et du nord de la côte ont présenté des débits extrêmes à l’été 2007, d’où des conditions océaniques très inhabituelles dans le détroit et le bassin de la Reine-Charlotte, emprunté par la plupart des saumons rouges juvéniles du Fraser lors de leur migration.

  • Les débits fluviaux record de l’été 2007 ont créé à la surface de la mer une couche épaisse d’eau relativement douce le long du centre de la côte. Étant plus légère que l’eau sous jacente plus salée, la couche de surface ne s’est pas mélangée avec l’eau profonde plus froide; cette couche plus chaude a probablement agi comme un couvercle limitant l’apport de nutriments et la production de plancton, et a créé cet été là un milieu atypique sur le passage des postsmolts de saumon rouge du Fraser.

  • À ces conditions océaniques extrêmes s’est ajouté un régime de vent très inhabituel au printemps et à l’été 2007, associé à une prolifération planctonique printanière très tardive. À cause de ce retard de la prolifération planctonique, les postsmolts de saumon rouge en migration disposaient peut-être de moins de nourriture.

  • Les conditions océaniques étaient moins extrêmes dans le détroit de Georgia et différentes sur la côte ouest de l’île de Vancouver et la côte ouest des États Unis, ce qui laisse penser que le bassin de la Reine-Charlotte est un endroit où les conditions climatiques, océanographiques et biologiques extrêmes pourraient avoir affecté la croissance et la survie des saumons rouges du Fraser.

Le printemps tardif dans le bassin de la Reine-Charlotte en 2007 et le coût énergétique supplémentaire qu’impose la migration dans une couche de surface plus chaude, renfermant peut être des ressources alimentaires réduites cette année là, pourraient avoir ensemble réduit la croissance et la survie des saumons rouges du Fraser, d’où leurs beaucoup plus faibles retours en 2009.

Déclin à long terme

Pour établir la cause du déclin à long terme, il est d’abord nécessaire de connaître la nature du changement de productivité observé sur 15 ans. Les scientifiques signalent chez les saumons du Pacifique des périodes persistantes de forte ou de faible productivité depuis les années 1950. L’examen de la productivité médiane de 16 stocks de saumons rouges du Fraser a révélé non pas une baisse graduelle mais un passage abrupt à un niveau de productivité inférieur à partir de l’année d’entrée en mer 1992.

L’année d’entrée en mer 1992 marque le passage d’une période de forte productivité à une période de faible productivité. Cette même année est associée à des déclins marqués des populations de saumons rouges d’autres bassins hydrographiques, comme celui du bras Rivers, mais la durée et l’ampleur des déclins ont été variables. Bien qu’un important épisode El Niño ait débuté à l’hiver 1991 1992, l’année 1992 n’est pas considérée comme une année de changement climatique à grande échelle dans le Pacifique Nord. Par contre, l’été 1992 marque la réapparition de la sardine en Colombie-Britannique après 47 ans d’absence, ce qui témoigne peut être d’un changement océanographique fondamental non encore compris. Il se pourrait donc que le passage à une faible productivité observé chez les saumons rouges ne soit pas dû seulement à des facteurs marins.

Cette étude sur l’abondance des saumons rouges du Fraser en rapport avec l’écologie marine a été réalisée à un moment qui a permis de comparer les conditions ayant donné lieu aux faibles retours de 2009 à celles ayant donné lieu aux forts retours de 2010. Comme en 2007, les postsmolts de saumon rouge du Fraser ont migré dans une couche de surface relativement chaudes dans le détroit de Georgia en 2008, mais ils ont débouché dans des eaux océaniques côtières qui étaient significativement plus froides et de nature plus subarctiques que celles observées le long de la côte de la Colombie-Britannique depuis des décennies. Il a été démontré que quand les eaux océaniques sont froides le long de la côte de la Colombie-Britannique, on y trouve des formes de zooplancton plus nutritives, ce qui pourrait avoir favorisé la croissance et la survie des postsmolts de saumon rouge en migration en 2008.

Compte tenu des conditions océaniques favorables et de l’abondance potentiellement forte de juvéniles en 2008, on pouvait s’attendre à de forts retours de saumons rouges du Fraser en 2010, dans la mesure où d’autres facteurs n’allaient pas affecter leur croissance et leur survie. Si on prend l’exemple des saumons rouges du lac Chilko, un taux de survie en mer seulement moyen aurait donné lieu à une remonte de plus de cinq millions d’adultes en 2010.

Projet 5 – Impacts des fermes salmonicoles sur le saumon rouge du fleuve Fraser
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Description du projet : Les chercheurs évaluent les liens entre l’exploitation de fermes salmonicoles et les retours de saumons rouges du fleuve Fraser, le cas échéant. Ils examinent les effets du pou du poisson sur le saumon rouge du Fraser, ainsi que les effets des résidus des fermes salmonicoles sur la qualité des habitats benthique (organismes vivant au fond de la mer ou des lacs, ou en profondeur) et pélagique (couches supérieures des mers libres), sur les évasions de saumons de l’Atlantique et sur les maladies.

Chercheurs

  • Josh Korman (Projet 5A). M. Korman est écologiste des pêches chez Ecometric Research Inc. Il est titulaire d’un doctorat en zoologie et d’une maîtrise en océanographie biologique de la University of British Columbia. Ses recherches portent sur l’évaluation des effets sur les populations de salmonidés de la régulation du débit dans les cours d’eau en aval des barrages hydroélectriques, sur l’analyse statistique des données sur les pêches et sur l’évaluation des stocks de pêche.

  • Brendan Connors (Projet 5B). M. Connors poursuit actuellement des études postdoctorales à la School of Resource & Environmental Management de la Simon Fraser University. Ses travaux de recherche portent sur la façon dont les processus humains et naturels interagissent pour façonner la dynamique écologique. Ses derniers travaux ont porté sur les interactions entre le saumon sauvage et le saumon d’élevage qui sont liées à des maladies.

  • Donald James Noakes (Projet 5C). M. Noakes est professeur au département de mathématique et de statistiques à la Thompson Rivers University. Il travaille depuis près de 20 ans dans le domaine des sciences biologiques, au ministère des Pêches et des Océans du Canada. Il a aussi été membre de plusieurs organisations de sciences halieutiques, dont il a aussi assuré la direction, notamment la Commission des poissons anadromes du Pacifique Nord, le comité d’examen scientifique du Fisheries Renewal BC Science Council, et le B.C. Aquaculture Collaborative Research and Development Committee. Parmi ses sujets de recherche actuels, mentionnons l’étude des effets du changement climatique sur les populations de poissons marins, la survie du saumon du Pacifique au début de sa vie marine et les aspects socio-économiques de la gestion des ressources naturelles.

  • Lawrence Dill (Projet 5D). M. Dill est professeur émérite à la Simon Fraser University et possède plus de 40 années d’expérience dans le domaine des sciences biologiques. Ses travaux de recherche portent sur l’écologie comportementale, plus particulièrement sur l’effet du risque de prédation sur les comportements de quête de nourriture et de choix d’habitat, et sur l’influence de la prise de décision adaptative par les individus sur les caractéristiques de population et des communautés. M. Dill a fait partie du Comité consultatif scientifique du BC Pacific Science Forum, et est coauteur du rapport Salmon Aquaculture Dialogue sur le pou du poisson du Fonds mondial pour la nature. Il est membre de la Société royale du Canada.


La question des interactions entre les saumons issus de l’aquaculture et le saumon rouge du Fraser est loin de faire l’unanimité. Dans le cadre de ce contexte particulier, la Commission a demandé la production de deux rapports (5C et 5D) pour évaluer les impacts possibles venant des fermes salmonicoles. On a fourni aux deux chercheurs deux rapports additionnels devant servir de base commune à leurs travaux de recherche. Le premier (5A) portait sur la synthèse de données et le deuxième (5B) sur leur analyse statistique. La plus grande partie de l’information tirée de ces rapports provient de la BC Salmon Farmers Association (BCSFA) et du British Columbia Ministry of Agriculture and Lands (BCMAL).

5A : Synthèse des données de l’évaluation des impacts des fermes salmonicoles sur la survie du saumon rouge du fleuve Fraser

Environ 70 pour cent de la production des fermes salmonicoles de la C.-B. provient de sites localisés entre les terres continentales et la côte est de l’île de Vancouver, le long de la principale voie migratoire du saumon rouge du Fraser. Au cours des cinq dernières années, 32 millions de poissons par année en moyenne ont été élevés dans des cages en filet, dont 91 pour cent étaient des saumons de l’Atlantique.

Dans toutes ces fermes, entre 2003 et 2010, l’industrie signale annuellement une moyenne de 30 cas de santé indiquant la présence de maladies infectieuses actives ou supposées. Durant cette même période, le nombre de maladies à hauts risques signalées par les fermes salmonicoles a connu une tendance à la baisse marquée. Dans la grande majorité des cas de vérifications faites par le BCMAL, lorsqu’il y a eu des analyses de poissons morts provenant des fermes salmonicoles, on n’a trouvé aucune trace d’infections bactériennes ou virales, ni de signes de maladie.

Chaque année entre 2004 et 2010, on a examiné en moyenne 30 000 saumons de l’Atlantique d’élevage afin d’établir le niveau d’abondance du pou du poisson. La moyenne de toutes les saisons et années s’établit à 1,7 pou du poisson vagile (L. salmonis) par poisson examiné. Il y a eu une baisse modeste mais marquée dans l’abondance du pou du poisson au printemps (lorsque les saumoneaux pourraient entrer en contact avec des fermes de salmonidés), ainsi que sur une année au complet. En moyenne, 30 000 saumons de l’Atlantique se sont évadés de fermes salmonicoles ou d’installations d’élevage de saumoneaux chaque année, entre 1991 et 2008. Seulement 33 saumons de l’Atlantique évadés ont été capturés ou vus dans le bassin versant du Fraser ou le bas du détroit de Georgie; de plus, il n’y a pas de preuve documentée de fraye dans ce système.

Il n’y a que trois à cinq années de données se chevauchant sur la survie du saumon rouge du Fraser et les fermes salmonicoles dont on peut se servir pour évaluation statistique, ce qui fait que les résultats découlant d’analyses statistiques mettant en corrélation les tendances sur l’abondance ou la survie du saumon rouge du Fraser et les tendances sur les pathogènes qu’on trouve dans les fermes salmonicoles sont très rares.

5B : Examen des relations entre les saumons issus de l’aquaculture et la dynamique des populations de saumon rouge

Il s’agit de deux analyses sur les relations entre la dynamique du saumon rouge du Fraser et les saumons issus de l’aquaculture. Dans le premier ensemble d’analyses, Connors fait le lien entre les données approfondies sur la salmoniculture que renferme le projet 5A (c.-à-d. les pathogènes à hauts risques et l’abondance du pou du poisson chez les saumons issus de l’aquaculture, la proportion de poisson d’élevage qui meurt de maladies ou de causes inconnues, et le nombre de saumons élevés dans les fermes salmonicoles) et les données sur la dynamique des populations de saumon rouge, compilées dans le Rapport technique 10 de la Commission. Connors n’a trouvé aucune évidence statistique établissant un lien entre les variables de l’aquaculture énumérées ci-dessus et la survie du saumon rouge.

Cependant, ces analyses étaient fondées sur une série de variables d’aquaculture sur une courte période, ne remontant pas plus loin qu’à 2003. Par conséquent, dans le deuxième ensemble d’analyses, Connors a tenu compte du seul ensemble de données couvrant toute la période concernant le saumon rouge du Fraser, soit la production de saumon d’élevage par zone de gestion de Pêches et Océans Canada depuis le début des années 1980.

Plus particulièrement, Connors relie la productivité du saumon rouge (le ratio de retours d’adultes par rapport au nombre de géniteurs qui les ont produits) à la période entière de production de saumon d’élevage, ainsi qu’à d’autres variables déterminées indépendamment et pouvant contribuer au déclin des populations de saumon rouge du Fraser, soit les conditions de vie en mer et la compétition avec le saumon rose dans l’océan Pacifique nord. Cette analyse a débouché sur un lien négatif entre la productivité du saumon rouge et la production de saumon d’élevage, la température à la surface des mers et l’abondance de saumons roses. De plus, les résultats laissent entendre que les effets négatifs de l’aquaculture sur la productivité des saumons sont plus grands lorsque la température à la surface de l’eau est basse, tout particulièrement lorsque l’abondance de saumons roses est forte. L’incertitude à l’égard de ces effets présumés a empêché de tirer des conclusions solides.

5C : Impacts des fermes salmonicoles sur le saumon rouge du fleuve Fraser – résultats de l’examen de Noakes

Production de saumon d’élevage et productivité du saumon rouge du fleuve Fraser
Le chercheur s’est demandé si la production de saumons issus de l’aquaculture le long de la voie migratoire principale du saumon rouge du Fraser, soit entre l’île de Vancouver et les terres continentales de la C.-B., a eu des impacts sur les retours de saumons au fil des ans. Noakes conclut qu’il n’y a pas de corrélation marquée entre la production salmonicole et les retours de saumon rouge du Fraser.

Résidus
Les fermes salmonicoles produisent des résidus biologiques et chimiques (excréments, nourriture à l’état brut et produits chimiques associés à l’exploitation d’une ferme salmonicole). Noakes a trouvé que l’échelle d’exposition possible aux résidus n’est pas compatible avec les déclins observés dans la productivité, et il en conclut qu’il n’y a pas de lien plausible évident, ni de preuve pour soutenir qu’il y aurait un lien entre le dépôt de résidus au fond de la mer ou dans les colonnes d’eau et la survie des saumons rouges. L’impact des résidus semble se limiter aux environs immédiats des fermes (en-deçà de 30m).

Évasions
On sait que des saumoneaux et des saumons de l’Atlantique s’évadent parfois des fermes salmonicoles, et qu’ils peuvent interagir avec des saumons du Pacifique. Noakes a remarqué qu’on n’a jamais vu de saumoneaux de l’Atlantique dans le Fraser et qu’on a trouvé seulement deux spécimens adultes dans le Fraser dans la dernière décennie. Il en conclut que rien ne laisse entendre que des saumons de l’Atlantique évadés auraient pu contribuer au déclin des populations de saumon rouge du Fraser ces dernières années, ou que saumons de l’Atlantique évadés posent une menace aux saumons rouges du Fraser.

Pou du poisson
Le saumon de l’Atlantique qu’on trouve dans les fermes est principalement infecté par deux espèces de pou du poisson : le C. caliigus et le L. salmonis, qui peuvent se transformer en parasites et qui pourraient interagir avec le saumon rouge. Noakes est inquiet de la façon dont on pourrait interpréter des données provenant d’études sur les liens entre le pou du poisson et le saumon du Pacifique, dans les îles Discovery. Bien qu’il reconnaît que le saumon rouge est exposé au pou du poisson, il fait remarquer que le L. salmonis n’est pas commun chez le saumoneau rouge et que le saumon rouge est probablement capable de se prémunir efficacement contre les infections de poux du poisson. À ces niveaux de prévalence et d’abondance, il conclut qu’il est peu probable que le pou du poisson ait des effets mortels ou quasi-mortels importants sur le saumon rouge et les niveaux de population. Il n’a pas trouvé non plus de corrélation entre les niveaux de poux du poisson (C. caliigus ou L. salmonis) dans les fermes salmonicoles et la productivité du saumon rouge du Fraser. Noakes fait remarquer qu’il est peu probable que le pou du poisson soit un vecteur de maladie important dans toute une population de salmonidés.

Maladies
Les fermes salmonicoles peuvent être une source d’infections et de maladies endémiques chez le saumon rouge. On s’inquiète toutefois que des pathogènes connus dans les fermes soient transmis directement ou indirectement et qu’ils entraînent la mort de saumons rouges du Fraser, ou encore qu’ils s’attaquent à des fonctions physiologiques. Noakes fait remarquer que la santé du poisson est surveillé de près dans l’industrie, et que les bulletins de santé de l’industrie et du gouvernement publiés ces dix dernières années font état de quelques cas seulement de maladies à haut risque, particulièrement au niveau des fermes comme tel. Toutes les maladies découvertes sur les fermes sont communes en C.-B., et rien n’indique que des maladies ou des pathogènes exotiques ont été introduits par l’industrie de la salmoniculture. Après examen des données sur les maladies des poissons dans les fermes comme tel et à une échelle globale, Noakes n’a trouvé aucune corrélation entre la production des fermes salmonicoles et les déclins observés dans la productivité du saumon rouge. Il est aussi très préoccupé par les analyses à long terme que renferme le projet 5B.

5D : Impacts des fermes salmonicoles sur le saumon rouge du fleuve Fraser – résultats de l’examen de Dill

Production de saumon d’élevage et productivité du saumon rouge du fleuve Fraser
Dill conclut que les liens entre la survie du saumon rouge du Fraser et la production salmonicole laisse entendre que les fermes ont des impacts négatifs sur la productivité du saumon, fort probablement en combinaison avec d’autres facteurs présents dans l’environnement marin. Toutefois, la quantité et la qualité des données sur les fermes comme tel, disponibles à des fins d’analyse approfondie, fait qu’il est impossible de cerner quels mécanismes en sont responsables, bien que la raison la plus plausible soit la transmission de maladies.

Résidus
Le chercheur a trouvé que les impacts des résidus provenant des fermes sont probablement faibles et localisés (en-deçà de quelques mètres), en partie en raison de l’effet de chasse et du mélange des eaux en provenance des îles Discovery. Dill conclut qu’il semble très improbable que des effets locaux de ce genre puissent avoir un impact à grande échelle sur la survie du saumon rouge du Fraser. La seule exception possible serait que des espèces d’invertébrés servant d’hôtes intermédiaires à des parasites s’épanouissent sous les fermes.

Évasions
Dill conclut que du point de vue de la prédation ou de la compétition, les saumons de l’Atlantique qui s’évadent ne sont probablement pas une menace importante pour le saumon rouge. Il fait remarquer que peu de saumons de l’Atlantique ont été trouvés dans le bassin du Fraser, que leur distribution est limitée et qu’ils n’ont pas colonisé les eaux douces. Il y a cependant une mince possibilité que des saumons de l’Atlantique évadés transmettent des maladies au saumon rouge sauvage.

Pou du poisson
Dill conclut que la science appuie fortement le constat selon lequel le saumon rose de l’archipel de Broughton, et peut-être même d’autres espèces de saumon en ce lieu aussi, a pu être affecté par le pou du poisson provenant de fermes d’élevage. Selon lui, il existe des preuves que le saumon rouge présent dans des zones adjacentes aux fermes des îles Discovery est infecté par le pou du poisson, apparemment à des niveaux plus élevés que dans les zones côtières du nord, ù il n’y a pas de fermes d’élevage. Toutefois, il n’y a pas de preuves quant à des effets directs nuisibles sur le saumon rouge du Fraser. Il fait remarquer, cependant, que le pou peut jouer un rôle de vecteur de maladies, même sil ne s’accroche que pour une courte période.

Maladies
Dill présente des preuves voulant que les maladies documentées dans les fermes salmonicoles puissent être transmises au saumon rouge selon des études sur la capacité des maladies à se transmettre dans les colonnes d’eau ou sur la susceptibilité du saumon rouge à contracter des infections d’autres poissons. Dill émet également l’hypothèse que le saumon rouge peut être exposé à des pathogènes provenant de fermes, qui sont transmis soit par les résidus provenant des usines de traitement des eaux, l’environnement benthique, des poissons évadés ou le pou du poisson. Il conclut que la transmission de maladies provenant des fermes est la cause la plus probable expliquant la corrélation négative entre la production des fermes salmonicoles et la productivité du saumon rouge.

Recommandations :

On trouve dans les quatre rapports des recommandations pour mieux comprendre les liens entre les fermes salmonicoles et le saumon rouge, notamment :

  • Entreprendre des recherches sur la transmission d’agents pathogènes provenant des fermes au saumon sauvage, et évaluer le pourcentage de poissons sauvages infectés et le taux de mortalité additionnelle due aux infections afin de déterminer s’il y a une relation causale entre les retours de saumon rouge du Fraser et les agents pathogènes des fermes.

  • Élaborer un test plus rigoureux pour établir la corrélation entre la dynamique des populations de saumon rouge et les variables de l’industrie de l’aquaculture, qui incluraient des outils de mesure indépendants des variables des fermes salmonicoles pour chaque population de saumon rouge.

  • Refaire annuellement le genre d’analyse entreprise par la Commission (5B) pour voir si une tendance se dégage lorsqu’on inclut plus de classes annuelles de saumon sauvage. À cette fin, créer et maintenir une seule base de données consolidée sur la production aquacole, le po du poisson, les maladies et la mortalité, ferme par ferme.

  • Élaborer des programmes à long terme de surveillance des maladies pour le poisson sauvage afin d’obtenir des données de qualité et de niveau de détail égales à celles que produit l’industrie de la salmoniculture. Cela devrait inclure des données sur l’abondance et la prévalence du pou du poisson et d’agents pathogènes pertinents au saumon.

  • Mettre sur pied des programmes de surveillance et de production de rapports réguliers et courants sur la qualité de l’eau et sur des données océanographiques, et voir à ce que le public y ait accès.

Projet 6 – Synthèse des données et analyse des effets cumulatifs
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Description du projet : Les chercheurs synthétiseront l’information contenue dans les rapports techniques des autres entrepreneurs mandatés par la Commission Cohen afin de traiter des effets cumulatifs et d’évaluer les causes possibles du déclin de la pêche du saumon rouge du fleuve Fraser.

Comme ce rapport a été terminé avant que ne le soient les rapports techniques 1A et 5A, 5B, 5C et 5D, un addendum a été rédigé pour en mettre à jour les conclusions et les recommandations sur la base des résultats de ces rapports techniques portant sur les maladies d’écloserie et les fermes salmonicoles.

Chercheurs :

ESSA Technologies Ltd. est une société canadienne indépendante d’experts-conseils en environnement dont le siège social est situé à Vancouver. Cette société a également un bureau à Ottawa, ainsi que du personnel à Toronto, Victoria et Kelowna. Fondée en 1979, elle est devenue un chef de file mondial dans le domaine de la consultation et de l’aide à la prise de décisions en matière environnementale. Elle est spécialisée dans les sciences des écosystèmes aquatiques et terrestres, la modélisation écologique, la gestion adaptative, l’analyse décisionnelle et les systèmes d’information sur l’environnement.


Sur la base des autres rapports techniques de la Commission Cohen, le présent rapport vise à expliquer les six changements suivants observés chez les populations de saumons rouges du Fraser et d’ailleurs :

  1. Dans le bassin du Fraser, 17 des 19 stocks de saumons rouges ont montré des baisses de productivité au cours des deux dernières décennies (les exceptions étant le stock de la Harrison et celui de remonte tardive de la Shuswap). La productivité est le nombre d’adultes matures produits par géniteur.

  2. La plupart des 45 stocks de l’extérieur du Fraser examinés montrent une baisse de productivité récente similaire.

  3. Parmi les neuf stocks de saumons rouges du Fraser qui font l’objet d’un suivi régulier, seuls les saumons rouges du ruisseau Gates ont montré des baisses de productivité du stade de géniteur à celui de juvénile sur la période où les jeunes saumons séjournent en eau douce.

  4. Les baisses de productivité sont observées entre le stade d’alevin et le stade adulte, ce qui laisse penser que la réduction de productivité se produit soit dans le milieu marin, soit durant la période où les smolts dévalent les cours d’eau pour atteindre l’océan.

  5. Il y a eu trois périodes de baisse séparées depuis 1950, le moment des baisses ayant varié parmi les stocks. La première période a eu lieu dans les années 1970, la deuxième au milieu des années 1980 et la troisième à la fin des années 1990 ou au début des années 2000.

  6. Au cours des deux dernières décennies, la mortalité des saumons adultes du bassin du Fraser durant la montaison a augmenté.

Le rapport présente des conclusions pour chaque stade du cycle vital et établit pour chaque facteur considéré s’il est improbable, possible, probable ou très probable qu’il ait contribué de façon importante à la baisse générale de la productivité des saumons rouges du Fraser. Pour un facteur pour lequel l’information n’était pas disponible (les pathogènes), le rapport n’a pu tirer de conclusion quant à sa contribution aux baisses observées.

Stade 1 : Incubation, émergence et grossissement en eau douce

Les facteurs considérés pour ce stade sont l’exploitation forestière, l’exploitation minière, les grandes installations hydroélectriques, l’urbanisation, l’agriculture, l’utilisation de l’eau, les contaminants, l’effet de la densité d’individus sur la mortalité, les prédateurs, les pathogènes, les changements climatiques, et l’utilisation des terres dans le bas Fraser autour des habitats de fraye et de grossissement. Les chercheurs concluent qu’il est improbable que ces facteurs aient contribué de façon importante aux baisses à long terme, à l’exception des changements climatiques. En outre, vu l’absence de données pour les pathogènes, la probabilité que ces derniers aient été responsables des baisses n’a pu être évaluée.

Stade 2 : Dévalaison des smolts

Les conclusions pour le stade 2 sont les mêmes que pour le stade 1.

Stade 3 : Migration côtière et migration vers les aires de croissance océaniques

Les facteurs considérés pour ce stade sont les activités et les aménagements humains, les prédateurs, les conditions marines et les changements climatiques. Les données présentées laissent penser que les saumons rouges se trouvant dans le détroit de Georgia sont peu exposés directement aux activités et aménagement humains, d’où la conclusion qu’il est improbable que ce facteur ait contribué à la baisse des populations de saumons rouges du Fraser. Par ailleurs, étant donné que les effectifs de certains prédateurs importants semblent en hausse et que ceux de certaines proies diminuent, il est possible que les prédateurs aient contribué aux baisses observées des populations de saumons rouges. Il est aussi très probable que les faibles retours observés en 2009 aient été associés à l’existence de mauvaises conditions marines durant la migration côtière en 2007. Le rapport conclut aussi à une contribution probable des changements climatiques.

Stade 4 : Croissance dans le Pacifique Nord et retour au Fraser

Les conclusions pour le stade 4 sont les mêmes que pour le stade 3.

Stade 5 : Montaison

Les chercheurs concluent qu’il est improbable que la mortalité durant la montaison ait joué un rôle majeur dans la baisse de productivité des saumons rouges du Fraser. Cependant, elle a nettement eu un impact important sur la pêche du saumon rouge et sur les quantités de saumons adultes ayant atteint les frayères. Il est improbable que la mortalité prégénésique (mortalité prématurée aux frayères), les altérations de l’habitat et les contaminants aient été responsables de la baisse générale des stocks de saumons rouges.

Recommandations

Le rapport fait état des besoins suivants :

  • Amélioration de l’information sur les agents stresseurs potentiels affectant les saumons rouges dans leur parcours migratoire qui part de l’embouchure du Fraser et passe par le bassin de la Reine-Charlotte

  • Collecte de données sur les stocks de saumons rouges effectuée de façon coordonnée par de multiples organismes, concernant les effectifs, les taux de survie et les agents stresseurs pour chaque stade du cycle vital.

  • Élaboration d’une base de données intégrée et réalisation d’évaluations cumulatives pour les différents stades du cycle vital pris individuellement, ou couvrant de multiples stades.

  • Diffusion transparente de l’information aux scientifiques et aux non-scientifiques annuellement.

Addendum

L’addendum du rapport examine les implications des rapports techniques 1A (Évaluation de la présence de maladies dans les écloseries) et 5 (Impacts des fermes salmonicoles sur le saumon rouge du fleuve Fraser) pour l’analyse des effets cumulatifs. Il est à noter qu’à cause de la vive controverse concernant les interactions entre les fermes salmonicoles et les saumons rouges sauvages, la Commission Cohen a mandaté deux rapports pour évaluer les effets potentiels des fermes salmonicoles. On a fourni aux auteurs (Noakes [Rapport technique 5C] et Dill [Rapport technique 5D]) deux rapports, l’un présentant une synthèse des données recueillies spécifiquement pour ce projet (Korman, Rapport technique 5A) et l’autre les analyses statistiques de ces données (Connors, Rapport technique 5B).

L’examen des deux rapports d’évaluation des effets potentiels des fermes salmonicoles n’a révélé aux fins de l’analyse des effets cumulatifs aucun nouveau facteur qui aurait constitué une cause majeure probable de la baisse des populations de saumons rouges du Fraser. Les chercheurs ont noté que les maladies issues des fermes salmonicoles constituent un facteur possible (selon le rapport de Dill) ou improbable (selon le rapport de Noakes). Cependant, les deux rapports concluent qu’il est improbable que les maladies aient constitué une cause majeure des baisses de productivité à long terme, bien qu’elles aient pu y contribuer. Il est improbable que les déchets, les évadés et les poux du poisson issus des fermes salmonicoles aient été des causes majeures des baisses observées. Le verdict aucune conclusion possible a été apporté à la question des maladies issues des écloseries en raison de l’insuffisance des données sur la manière dont ces maladies affectent les populations de saumons rouges.

Projet 7 – Pêche et gestion halieutique du saumon rouge du Fraser et comparaison avec la pêche du saumon rouge de Bristol Bay
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Description du projet : Le chercheur étudiera les différentes pêches ciblant le saumon rouge du fleuve Fraser (autochtones, commerciales et récréatives) et la gestion de ces activités (prévisions d’avant-saison, méthodes d’estimation de l’abondance de la remonte durant et après la saison et méthodes de dénombrement des échappées), analysera la précision des évaluations faites en cours de saison à l’aide des données historiques, évaluera les données scientifiques utilisées pour déterminer les objectifs d’échappée, estimera l’étendue des éventuelles surexploitations survenues depuis 1985 et préparera un résumé décrivant l’état actuel de conservation de la population des saumons rouges du lac Cultus. Le chercheur compilera également des renseignements concernant la pêche du saumon rouge de l’Alaska à Bristol Bay et comparera les pratiques et la gestion halieutiques utilisées avec celles mises en oeuvre dans le basin du Fraser.

Chercheur : LGL Limited est l’une des toutes premières entreprises nord américaines de recherche dans le domaine de l’écologie. Elle possède une expertise dans une vaste gamme de disciplines, notamment l’écologie des oiseaux, des mammifères (terrestres et marins), des reptiles, des amphibiens, des poissons, des invertébrés et des milieux dulcicoles, marins, terrestres et marécageux ainsi que l’évaluation des habitats, l’étude des effets associés aux perturbations, les évaluations environnementales, les restaurations écologiques, la surveillance, la géologie, la planification environnementale, les systèmes SIG et l’analyse de données.


Examen des pêches et des différents modes de gestion appliqués

Ce rapport examine les différentes pêches du saumon rouge du Fraser, notamment les pêches commerciales et récréatives ainsi que les pêches des Premières nations et offre une description fonctionnelle de la gestion halieutique du saumon rouge du Fraser.

Récolte et contrôle des prises

Un système compliqué de gestion des prises pour les pêches des Premières nations à des fins alimentaires, sociales et rituelles a été élaboré afin de pouvoir affecter tous les ans 1 030 000 saumons rouges du Fraser aux pêcheurs en activité dans les secteurs maritimes ainsi que dans le haut et le bas Fraser. La pêche récréative du saumon rouge est un aspect important de l’exploitation de cette espèce dans la partie sans marée du bassin du Fraser. L’examen du nombre estimé de prises effectuées par les pêcheurs commerciaux n’a permis de mettre à jour qu’un nombre limité de données issues du programme de contrôle des prises de Pêches et Océans Canada (MPO), de rares estimations concernant la précision de ces données, et un nombre minimal de vérifications sur les sites de débarquement pour la plupart des pêches commerciales canadiennes. Les chercheurs ont conclu que les programmes de contrôles des prises commerciales pouvaient donc être largement améliorés.

Pêches avec remise à l’eau des captures

Les chercheurs ont examiné les pêches avec remise à l’eau des captures. Ces pêches touchent des poissons qui sont capturés puis relâchés ainsi que des poissons qui viennent en contact avec du matériel de pêche mais qui ne sont pas capturés. Les pertes les plus importantes lors des remontes interviennent lorsque les groupes de saumon rouge en migration sont stressés par plusieurs facteurs combinés tels qu’une température élevée de l’eau ainsi que la présence de pêcheurs et de points de passage difficiles le long du cours d’eau. Il sera peut-être possible de minimiser ces effets combinés en déplaçant le calendrier et les lieux de pêche en eau douce.

Prévision

Les prévisions pré-saison ont expliqué 60% des variations annuelles mesurées pour les remontes de saumon rouge du Fraser entre 1980 et 2009. La difficulté bien connue de prévoir les effectifs de remonte des saumons a conduit la plupart des gestionnaires à se fier plutôt aux données recueillies durant la saison de pêche pour gérer la pêche du saumon rouge. L’exactitude et la précision des estimations des effectifs de remonte effectuées durant la saison varient d’une semaine à l’autre et suivant les groupes de saumons considérés (groupe de remonte précoce de la Stuart, groupe de remonte du début de l’été, groupe de remonte d’été et groupes de remonte tardive). En général, les prévisions effectuées durant la saison ont été suffisamment exactes, précises et opportunes pour appuyer les décisions de gestion nécessaires à l’atteinte des objectifs de récolte fixés pour chaque groupe de migration.

Échappée

Les estimations portant sur les échappées effectuées après-saison sont beaucoup plus fiables que les estimations effectuées durant la saison pour le saumon rouge du Fraser. Pratiquement tous les types de méthode de dénombrement permettant d’estimer l’effectif des échappées de saumons ont été utilisés ou testés dans le bassin hydrographique du Fraser dans le cas du saumon rouge. Les méthodes actuellement employées sont appropriées et sont les meilleures parmi celles disponibles pour cette espèce.

Les méthodes visant à définir les cibles d’échappée sont restées relativement simples de 1987 à 2002, puis sont devenues plus complexes entre 2004 et 2010 et devraient se complexifier encore davantage dans l’avenir avec la définition des points de référence de la Politique concernant le saumon sauvage pour chaque unité de conservation du saumon rouge. La grande variabilité annuelle des cibles d’échappée rend difficile la réglementation des pêches et l’évaluation de leur gestion. Un ensemble bien défini d’échappées cibles pour chaque groupe de migrateurs et chaque stock indicateur serait plus facile à communiquer aux pêcheurs que le système complexe actuel. Ces objectifs en matière d’échappée laisseraient aux gestionnaires suffisamment de marge de manoeuvre pour mettre en oeuvre des plafonds de récolte visant à protéger les stocks les moins productifs lorsque les remontes des stocks ciblés sont importantes.

Des points de référence correspondant aux échappées faibles ont été établis pour chaque stock indicateur et groupe de migrateurs du saumon rouge. Pour trois des quatre groupes de migrateurs, les effectifs des échappées vers les frayères se sont régulièrement avérés supérieurs aux points de référence. Les échappées pour le groupe de remonte précoce de la Stuart sont restées inférieures au point de référence minimal visé entre 2005 et 2009 alors qu’aucune pêche commerciale n’a été autorisée à cibler ce groupe durant cette période. Quelques prélèvements sur le saumon rouge en remonte précoce sur la Stuart ont été autorisés dans les pêches des Premières nations au niveau des cours médian et supérieur du Fraser. Les échappées de tous les stocks de remonte estivale ont diminué rapidement entre 2003 et 2009 et la plupart des pêches du saumon rouge sont restées fermées entre 2007 et 2009 afin de maximiser les échappées de ces stocks. Dans les groupes de remonte du début de l’été et de remonte tardive, deux stocks (Bowron et Cultus) sont restés en dessous de leur point de référence au cours des dernières années.

Abondance

Pour la plupart des stocks de saumon, l’abondance totale est estimée en ajoutant le nombre total des prises et l’effectif de l’échappée. Pour le saumon rouge du Fraser, les pertes en route (non prises en compte dans l’estimation des prises et des échappées) peuvent, à l’occasion, représentaient plus de 90% des poissons qui sont entrés dans le Fraser. L’endroit, le moment et le nombre de ces pertes en route sont des facteurs critiques pour l’estimation de l’abondance totale et la détermination des taux d’exploitation pour le saumon rouge du Fraser.

Si l’on se base sur les estimations disponibles pour l’abondance et les taux d’exploitation, il est probable qu’il y ait eu surexploitation du saumon rouge en remonte précoce sur la Stuart entre 1984 et 2000 et du saumon rouge des remontes du début de l’été entre 1960 et 1989. Rien n’indique qu’il y ait eu surexploitation d’ensemble des deux autres groupes de saumons en migration mais les données montrent clairement qu’au moins une population du groupe de remonte tardive (saumon rouge du lac Cultus) a été surexploitée entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.

Des progrès ont été réalisés pour réduire l’abondance des prédateurs et le taux d’exploitation des saumons rouges adultes dans le lac Cultus et augmenter la production de saumoneaux grâce à l’apport fourni par les écloseries. Ces progrès n’ont cependant pas permis d’atteindre les objectifs de rétablissement fixés pour cette population. Compte tenu des incertitudes, ces mesures doivent être considérées comme étant « expérimentales » et nécessitant la mise en place de programmes de surveillance continus et rigoureux.

Bristol Bay

Ce rapport contient également une discussion sur les différences et les similitudes entre les pratiques de gestion des pêches de saumon rouge sur le Fraser et celles mise en place à Bristol Bay et présente des conclusions à ce sujet. Si on les compare aux informations disponibles pour la plupart des stocks de saumon rouge, les données concernant les prises et les échappées pour chaque cours d’eau de Bristol Bay sont actuellement les informations les plus exactes et les plus précises dans le domaine de la biologie du saumon. Les différences importantes entre les pêches du Fraser et celles de Bristol Bay font qu’un grand nombre d’approches utilisées à Bristol Bay ne sont pas appropriées pour les stocks de saumon rouge et les pêches du Fraser. Un aspect de la gestion des pêches de Bristol Bay dont on devrait sérieusement songer à s’inspirer pour la gestion des stocks de saumon rouge du Fraser est la clarté avec laquelle les échappées cibles sont définies et la priorité qui leur est accordée. Un ensemble bien défini d’échappées cibles pour le saumon rouge du Fraser ne serait pas une garantie de succès mais serait une façon de simplifier la gestion des stocks de cette espèce et d’augmenter les chances d’atteindre les objectifs d’échappée.

Projet 8 – Prédation
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Description du projet : Les chercheurs prépareront une description de la prédation subie par le saumon rouge dans l’ensemble de l’aire de répartition de la population. L’entrepreneur évaluera la prédation des poissons d’eau douce sur les alevins vésiculés, les alevins et les saumoneaux, la prédation des poissons marins sur les saumoneaux, les sous-adultes et les adultes ainsi que la prédation des mammifères marins sur les saumoneaux et les adultes.

Chercheurs :

M. Andrew Trites est professeur et directeur de la Marine Mammal Research Unit, Fisheries Centre, à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), et directeur de recherche pour le North Pacific Universities Marine Mammal Research Consortium, Fisheries Centre, à UBC. Ses recherches sont principalement axées sur l’interaction entre les mammifères marins et les pêches commerciales. Cela comprend notamment la biologie des populations et la bioénergétique des phoques, des otaries et des baleines. Ses travaux s’appuient sur une combinaison d’études sur le terrain, d’observations d’animaux captifs et de calculs sur ordinateur (analyse des données et modélisation).

M. Andrew Trites est professeur et directeur de la Marine Mammal Research Unit, Fisheries Centre, à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), et directeur de recherche pour le North Pacific Universities Marine Mammal Research Consortium, Fisheries Centre, à UBC. Ses recherches sont principalement axées sur l’interaction entre les mammifères marins et les pêches commerciales. Cela comprend notamment la biologie des populations et la bioénergétique des phoques, des otaries et des baleines. Ses travaux s’appuient sur une combinaison d’études sur le terrain, d’observations d’animaux captifs et de calculs sur ordinateur (analyse des données et modélisation).


Le rapport offre un survol des connaissances actuelles sur les prédateurs potentiels du saumon rouge et leur impact sur tous les stocks de saumon rouge du Fraser. Il présente également une synthèse des connaissances actuelles sur le rôle de la prédation par les poissons, les oiseaux et les mammifères sur les oeufs, les alevins vésiculés et les saumoneaux de saumon rouge en eau douce ainsi que la prédation sur les saumoneaux, les spécimens immatures et les spécimens en voie de maturation dans le milieu marin.

Prédateurs potentiels

Le rapport présente une évaluation des risques associés aux prédateurs présumés que le saumon rouge du Fraser peut rencontrer lorsqu’il passe des ruisseaux, lacs et rivières au détroit de Georgie, au nord du détroit de la Reine-Charlotte et au large dans le Pacifique Nord.

Exemples de prédateurs potentiels du saumon rouge du Fraser :

Prédateurs aviaires

Invertébrés

Mammifères marins

Sternes caspiennes

Calmars de Humboldt

Phoques (phoques communs et otaries à fourrure)

Cormorans à aigrettes

 

Otaries (de Californie)

 

 

Orques

 

 

Dauphins à flancs blancs du Pacifique

 

 

 

Poissons marins prédateurs

Poissons d’eau douce prédateurs

 

Morues charbonnières

Truites fardées côtières

 

Pharaon

Truites arc-en-ciel

 

Lamproies (cours et estuaire du Fraser)

Saumons coho

 

Aiguillats communs

Saumons quinnat

 

Taupes du Pacifique

Perchaudes

 

On a assisté à un déclin des espèces proie autres que les salmonidés (c.-à-d. autres que les saumons et les truites) qui étaient autrefois abondantes, telles que le doré jaune, le lieu noir et la morue du Pacifique dans le golf d’Alaska, ainsi que le maquereau espagnol et le maquereau espagnol. Ce déclin pourrait avoir entraîné une prédation accrue sur le saumon rouge mais on manque de données pour prouver ce scénario.

Les populations de phoques et d’otaries augmentent rapidement en Colombie-Britannique et au sud-est de l’Alaska depuis la fin des années 1970, mais les données existantes montrent que le saumon rouge ne figure pas parmi les espèces préférées par ces mammifères marins.

Rien n’indique qu’un prédateur marin particulier cible spécialement le saumon rouge ou en consomme des quantités suffisantes pour menacer la population. Les auteurs du rapport concluent qu’il est impossible d’isoler un prédateur unique comme responsable du déclin du saumon rouge du Fraser. La prédation doit probablement être vue comme faisant partie des menaces cumulatives qui pèsent sur le saumon rouge.

Effets cumulatifs de la prédation

Le cumule des menaces est beaucoup plus difficile à évaluer que chacune des menaces prise individuellement. Le stress associé au réchauffement des eaux et la pression des prédateurs dont les proies ont pu diminuer sont autant de facteurs qui ont pu contribuer aux effets cumulatifs. L’évaluation de l’effet cumulatif de ces facteurs de stress et d’autres facteurs nécessiterait une approche intégrée mais aucune information n’est disponible sur les ressources des écosystèmes et leurs interactions. Les auteurs du rapport concluent que les informations permettant d’évaluer avec certitude l’effet cumulatif de la prédation sur le saumon rouge du Fraser sont rares ou inexistantes.

Projet 9 – Effets des changements climatiques sur le saumon rouge du fleuve Fraser
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Description du projet : Les chercheurs rassembleront et examineront toutes les publications mettant en évidence un quelconque effet des changements climatiques ou du climat sur le saumon rouge dans les habitats dulcicoles et marins à tous les stades de la vie du poisson, en cherchant plus particulièrement l’effet sur la survie du saumon rouge du fleuve Fraser des variables liées au climat telles que la température, les débits, la salinité, le pH, les courants, la productivité primaire et les interactions entre les espèces. Les chercheurs examineront également la mortalité des adultes durant leur migration en rivière et sur leurs frayères.

Chercheurs :

M. Scott Hinch est professeur d’écologie et de conservation des poissons au sein du Département des sciences forestières de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Il enseigne présentement des cours portant sur l’écologie aquatique, la biologie du saumon et la conservation des poissons. Il a obtenu sa licence et sa maîtrise en science de l’Université de l’Ouest de l’Ontario et son doctorat de l’Université de Toronto en 1992. Il a débuté à UBC en tant que boursier postdoctoral puis a rejoint le corps enseignant de cette université en 1994. Au cours des vingt dernières années, M. Hinch a étudié plusieurs scénarios susceptibles d’expliquer l’effet des conditions environnementales sur la survie du saumon durant sa migration, son comportement, son énergétique et sa physiologie. Il a également dirigé plusieurs expériences de longue durée sur le terrain visant à examiner les effets des coupes forestières dans les zones ripariennes sur la température des cours d’eau et l’habitat, l’abondance du poisson, sa croissance, son énergétique, ses déplacements et son utilisation de l’habitat.

M. Eduardo Martins est boursier de recherches postdoctorales au sein du Département des sciences forestières de UBC. Il est auteur principal d’un rapport sur les effets de la température de l’eau et du réchauffement climatique sur la survie des saumons rouges adultes du Fraser en migration en fonction des stocks considérés. Il a récemment participé au Symposium international sur les effets des changements climatiques sur les poissons et les pêches à Sendai (Japon), à l’occasion duquel il a présenté un article sur les effets de la température des cours d’eau et du réchauffement climatique sur le saumon rouge du Fraser.


Effet des changements climatiques sur la survie du saumon rouge

Le rapport présente une évaluation quantitative de la probabilité avec laquelle les changements climatiques ont affecté la survie du saumon rouge à chacun des stades de son cycle de vie au cours des vingt dernières années. Les auteurs du rapport ont formulé les conclusions suivantes :

  • le taux de survie des œufs a possiblement augmenté (mais pas pour tous les stocks)

  • il est peu probable que le taux de survie des alevins ait changé

  • le taux de survie des alevins dans les lacs a possiblement diminué

  • le taux de survie des saumoneaux et des post-saumoneaux a probablement diminué

  • le taux de survie en mer des spécimens immatures a possiblement diminué

  • le taux de survie des adultes en cours de remonte a très probablement diminué (mais pas pour tous les stocks)

  • le taux de survie des saumons parvenus sur leurs frayères mais n’ayant pas encore frayé a possiblement diminué (mais pas pour tous les stocks)

Cette évaluation suggère que les changements climatiques pourraient avoir eu des effets négatifs sur la survie du saumon rouge du Fraser et pourraient donc avoir contribué au déclin des effectifs et de la productivité de cette espèce au cours des vingt dernières années.

Il est également probable que la variabilité interannuelle des conditions climatiques ait contribué à l’extrême disparité des effectifs de remonte en 2009 et en 2010. La température de la surface de la mer était inhabituellement élevée en 2007, puis plus basse en 2008, les deux années où ces cohortes ont rejoint la mer.

Mortalité des adultes durant la remonte et sur les frayères

La hausse de la température des cours d’eau est l’une des menaces environnementales les plus aiguës qui pèsent sur les saumons rouges du Fraser lors de leur remonte depuis les vingt dernières années. La température de l’eau du Fraser est aujourd’hui de deux degrés supérieure à ce qu’elle était il y a soixante ans. La plus grande partie de ce réchauffement a eu lieu au cours des vingt dernières années. Les treize plus hautes températures moyennes de l’eau jamais enregistrées durant la période estivale ont été atteintes durant l’un des vingt derniers étés. Depuis 1995, les stocks de remonte tardive du saumon rouge pénètrent dans le Fraser trois à six semaines plus tôt que la normale et ils y rencontrent des températures jusqu’à cinq degrés Celsius supérieures à celles du passé. Ils passent plus de temps en eau douce puisque les dates de frai n’ont quant à elles pas changé.

Les pertes de saumon rouge du Fraser en route (un indice caractérisant le taux de saumons qui meurent durant la remonte vers les frayères) n’ont cessé d’augmenter et ont atteint des maxima relatifs au cours des dernières années, en particulier pour le groupe de remonte précoce de la Stuart et celui de remonte tardive. Pour la majorité des stocks, les pertes en route dépassent 50 p. cent ou plus des effectifs pour plus de la moitié des années entre 1996 et 2008. Des travaux de recherche utilisant la télémétrie ont permis d’évaluer la mortalité en route et de mettre en évidence des tendances pour chaque stock, probablement liées à leur tolérance thermique respective. Les recherches en laboratoire ont confirmé que les groupes de remonte d’été bénéficiaient de la plus grande tolérance à l’égard du réchauffement de l’eau. Par contre, les stocks de remonte tardive qui commencent maintenant leur migration plus tôt souffrent particulièrement dans des eaux plus chaudes et ils sont également exposés plus longtemps aux maladies d’eau douce puisqu’ils résident plus longtemps dans ce milieu.

Les taux de mortalité en route et de mortalité avant le frai (ce dernier caractérisant la proportion de saumons qui parviennent sur les frayères mais qui meurent avant d’avoir pu déposer tous leurs œufs) des saumons rouges adultes sont des facteurs importants qui contribuent à la réduction du nombre effectif de géniteurs femelles et qui menacent la viabilité à long terme de certains stocks de saumon rouge du Fraser.

Recommandations

Les auteurs du rapport suggèrent que les efforts de recherche s’orientent dorénavant vers les domaines suivants :

  • Marquage électronique des poissons et exposition expérimentale de spécimens une température, une salinité, un pH et une teneur en parasite variables de manière à mieux comprendre la survie de ces poissons dans le milieu marin, prévoir les taux de mortalité en route et avant le frai ainsi que le taux de mortalité dû au stress.

  • Travaux de recherche sur le terrain portant sur les tout premiers stades de la vie en eau douce.

  • Meilleure évaluation de l’étendue et des conséquences des différences de taux de survie des saumons rouges adultes entre les différents stocks et entre les mâles et les femelles.

  • Travaux de recherche visant à examiner les impacts cumulatifs, les effets différés et les effets à l’intérieur des générations.

  • Modélisation des changements climatiques permettant de quantifier l’impact du réchauffement climatique sur l’évolution future de la productivité et de l’abondance du saumon rouge du Fraser.

Projet 10 – Dynamique de la production du saumon rouge du Fraser
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Description du projet : Les chercheurs ont effectué des analyses statistiques de base sur l’abondance et la productivité du saumon rouge (le nombre d’adultes en remonte produits par géniteur). Ils ont examiné les études précédentes sur la dominance cyclique du saumon rouge et l’effet de la densité sur les populations de saumon rouge du Fraser et celle d’autres bassins. Les auteurs ont également synthétisé les résultats concernant la fréquence et l’effet des surremontées sur la productivité et l’abondance ultérieures des recrues adultes.

Chercheurs :

M. Randall Peterman est professeur à l’École de gestion des ressources et de l’environnement de l’Université Simon Fraser. Il occupe une chaire de recherche du Canada en évaluation du risque et en gestion des pêches et a occupé le poste de directeur du Cooperative Resource Management Institute. Ses travaux de recherche sont axés sur les méthodes quantitatives permettant d’améliorer les connaissances sur les populations de poissons et leur gestion, en particulier en cas d’incertitudes et de risques au niveau de la conservation. Son groupe de recherche se spécialise dans l’élaboration et l’application de méthodes quantitatives à l’amélioration de la gestion des pêches.

Mme Brigitte Dorner détient une maîtrise en informatique de l’Université Simon Fraser et un doctorat en gestion des ressources et de l’environnement de la même université. Elle travaille comme boursière de recherches postdoctorales avec M. Peterman sur la dynamique et la gestion du saumon du Pacifique et effectue notamment des analyses comparatives sur l’évolution de la productivité du saumon. Ses domaines de spécialisation comprennent notamment l’écologie du saumon, la gestion des pêches, les modèles opérationnels, l’évaluation des stratégies de gestion, l’écologie du paysage, l’écologie forestière, la statistique géographique, la modélisation spatiale, le SIG et la télédétection.


Dans ce rapport, les auteurs comparent l’évolution de la productivité entre plusieurs stocks de saumon rouge du Fraser et d’autres bassins et ils décrivent dans quelle mesure ces évolutions ont été similaires pour plusieurs de ces stocks. La productivité désigne le nombre d’adultes en remonte produits par géniteur (le poisson qui fraie au sein d’une population donnée de saumon rouge pour l’année considérée).

Les chercheurs ont analysé les données correspondant à 64 stocks de saumon rouge sauvage dont 19 appartenaient au Fraser. Les autres stocks étaient de l’État de Washington, de l’Alaska et d’autres régions de la Colombie-Britannique. Les chercheurs ont analysé des données d’abondance sur les adultes et les juvéniles.

Il y a eu des chutes relativement importantes, rapides et continues de la productivité du saumon rouge au cours des dix dernières années, non seulement dans le Fraser mais aussi dans plusieurs autres régions de la côte ouest de l’Amérique du Nord, notamment pour les stocks suivants :

  • Puget Sound (lac Washington)

  • Baie Barkley sur la côte ouest de l’île de Vancouver (lacs Great Central et Sproat)

  • Côte centrale (lacs Long, Owikeno et South Atnarko)

  • Côte nord de la Colombie-Britannique (rivières Nass et Skeena)

  • Sud-Est de l’Alaska (lacs McDonald et Redoubt et rivière Chilkat)

  • Yakutat (partie nord du Sud-Est de l’Alaska) (rivières East Alsek, Klukshu et Italio)

Pour de nombreux stocks, la productivité a commencé à décliner à la fin des années 1980 ou au début des années 1990, très probablement à cause de la réduction du taux de survie du saumon rouge à sa sortie du milieu dulcicole ou dans le milieu marin. Le fait que les déclins de productivité aient touché une région bien plus grande que le bassin du Fraser est une découverte très importante.

Pour de nombreux stocks, la productivité a commencé à décliner à la fin des années 1980 ou au début des années 1990, très probablement à cause de la réduction du taux de survie du saumon rouge à sa sortie du milieu dulcicole ou dans le milieu marin. Le fait que les déclins de productivité aient touché une région bien plus grande que le bassin du Fraser est une découverte très importante.

Saumon rouge de la rivière Harrison

La population de saumon rouge de la rivière Harrison est le seul stock du bassin hydrographique du Fraser pour lequel la productivité a clairement augmenté au cours des deux dernières décennies. Ces saumons rouges se différencient nettement des autres stocks de saumon rouge par la stratégie adoptée au cours de leur cycle de vie, ce qui pourrait donner des indices sur les facteurs responsables du déclin des autres populations. En particulier, le saumon rouge de la rivière Harrison :

  • migre vers la mer lors de sa première année, alors qu’il est encore au stade d’alevin;

  • grandit pendant quelque temps dans l’estuaire du Fraser;

  • reste dans le détroit de Georgie plus longtemps que le saumon rouge du Fraser;

  • semble migrer, au stade juvénile, autour de l’extrémité sud de l’île de Vancouver, par le détroit de Juan de Fuca, au lieu de passer par le détroit de Johnstone au nord.

L’itinéraire de migration méridional étant aussi emprunté par les saumons rouges du lac Washington (un stock dont la productivité diminue avec le temps), l’augmentation des effectifs du saumon rouge de la rivière Harrison n’est probablement pas attribuable à son couloir de migration différent.

Un grand nombre de géniteurs nuit-il à la productivité?

Les chercheurs ont également étudié l’hypothèse selon laquelle un trop grand nombre de géniteur pourrait être responsable du déclin de la productivité et des effectifs de remonte du saumon rouge. Les auteurs du rapport concluent que cette hypothèse pourrait être valide pour le saumon rouge de la rivière Quesnel mais qu’elle ne l’est pas pour tous les autres stocks de saumon rouge du Fraser. De même, rien ne prouve qu’une augmentation de l’abondance des géniteurs soit responsable du déclin généralisé des populations de saumon rouge.

Recommandations :

Les chercheurs recommandent les mesures suivantes :

  • Lors de l’analyse des causes susceptibles d’avoir contribué au déclin de la productivité, se concentrer sur les mécanismes qui ont pu affecter l’ensemble des stocks fréquentant la zone géographique à l’intérieur de laquelle les déclins ont été observés.

  • Créer un groupe de travail international et à long terme chargé de coordonner la collecte et l’analyse de données bien structurées concernant la productivité du saumon.

  • Augmenter stratégiquement, au niveau de tous les organismes de gestion et de recherche sur le saumon en Alaska, en Colombie-Britannique et dans l’État de Washington, le nombre de stocks de saumon rouge pour lesquels une estimation annuelle de l’abondance des juvéniles est effectuée.

  • Effectuer des travaux supplémentaires de recherche sur les voies de migration du saumon, le calendrier des descentes vers la mer, la résidence dans le milieu marin et les stresseurs rencontrés par le saumon durant chaque étape de son cycle de vie.

Projet 12 – Analyse de l’habitat du saumon dans le cours inférieur du fleuve Fraser et le détroit de Georgie
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Description du projet : Les chercheurs prépareront un inventaire des habitats du saumon rouge dans le cours inférieur du Fraser (en aval de Hope) et dresseront la liste des activités humaines susceptibles d’avoir un impact sur ces habitats. Ils analyseront les développements dans le cours inférieur et l’estuaire du Fraser. Ils décriront également les activités humaines dans le détroit de Georgie qui pourraient avoir un effet négatif sur le saumon rouge, évalueront les stratégies de protection liées au développement et à l’expédition maritime, présenteront un résumé de la qualité des eaux dans le détroit de Georgie le long des routes migratoires du saumon rouge et quantifieront l’abondance de la nourriture convoitée par le saumon rouge dans ce même détroit en détaillant les possibilités de compétition alimentaire et d’appauvrissement de ces ressources.

Entreprise : Golder Associates est une entreprise respectée au niveau international, qui appartient aux employés, et qui offre des services de conseil, de conception et de construction dans les domaines de la géo-ingénierie, de l’environnement et des secteurs liés à l’énergie. À partir de 160 bureaux répartis dans le monde entier, les quelque 7 000 employés de Golder aident leurs clients à gérer leurs activités dans les domaines de l’environnement et du génie de manière fiable sur les plans techniques et économiques tout en respectant les principes de responsabilité sociale.

L’entreprise canadienne, Golder Associates Ltd., emploie plus de 2 600 employés dans plus de 30 bureaux. En Colombie-Britannique, Golder Associates possède 11 bureaux occupés par plus de 600 personnes. Le projet a été dirigé par M. Mark Johannes et une équipe de spécialistes.


Les auteurs du rapport ont passé en revue et synthétisé les impacts potentiels du développement sur le saumon rouge entre 1990 et 2010. Ils ont notamment examiné les effets possibles du développement et des activités humaines dans le bas du fleuve Fraser et le détroit de Georgie sur les habitats du saumon rouge.

Le détroit de Georgie, le cours inférieur du fleuve Fraser et les bassins hydrographiques de la région sont des habitats clés (frayères, zones d’incubation, zones d’élevage) pour les saumons rouges juvéniles et les spécimens adultes. Ce sont également des couloirs de migration pour les saumons qui remontent en rivière ou qui descendent vers le Pacifique Nord. Les variations de la qualité de l’eau et des conditions écologiques en cours d’année dans ces habitats peuvent avoir des effets importants sur la production du saumon rouge du Fraser. Les saumons rouges juvéniles qui arrivent dans l’océan sont particulièrement sensibles à l’évolution annuelle des propriétés de l’eau, de la disponibilité des nutriments ainsi que de la densité des compétiteurs et des prédateurs.

Afin d’examiner les effets potentiels de l’activité humaine, les chercheurs ont analysé les facteurs suivants et leurs impacts sur les habitats du saumon rouge :

  • Population (taille, densité)

  • Occupation des sols (agriculture, foresterie)

  • Sites et projets importants relevant de l’industrie ou des infrastructures

  • Déchets (déchets liquides et solides)

  • Circulation des bateaux associée au transport maritime

  • Dragage et construction de digues sur le cours inférieur du Fraser

  • Caractéristiques biologiques et physiques de l’eau dans le détroit de Georgie, concernant notamment les espèces non indigènes ou envahissantes ainsi que les contaminants associés aux activités humaines.

Effets des activités humaines sur l’habitat

La population du Lower Mainland et du sud de l’île de Vancouver a augmenté de 150 p. cent au cours des 20 dernières années. Dans le passé, de nombreuses activités humaines ont pu avoir des effets modérés à sévères sur l’habitat du saumon rouge mais ces impacts ne sont généralement plus observés depuis une vingtaine d’années. Ajoutons que des programmes ont été mis en place pour freiner et mieux gérer les activités de développement et leurs effets sur l’habitat du saumon rouge. Les chantiers de construction associés à des projets de développement à proximité de l’habitat du saumon rouge doivent maintenant être conformes à une réglementation spécifique et les données montrent que les efforts de conservation du milieu ont permis d’enregistrer des gains d’habitat dans le cours inférieur et l’estuaire du Fraser. Il est à souligner que les impacts attribuables aux projets de développement ne coïncident pas avec le déclin du saumon rouge du Fraser.

La gestion, la protection et la conservation de l’habitat du saumon rouge peuvent néanmoins être encore améliorées.

Recommandations concernant les stratégies de protection de l’habitat

Les stratégies de protection de l’habitat adoptées dans le bas du fleuve Fraser et le détroit de Georgie contribuent à la conservation de l’habitat du saumon rouge. Les données montrent que les déclins de production du saumon rouge du Fraser entre 1990 et 2009 ne résultent pas directement des effets des projets de développement sur l’habitat du poisson.

Cependant, les chercheurs ont constaté que l’habitat avait subi des pertes attribuables à des projets de développement avant la période couverte par ce rapport. Ces pertes ont probablement résulté d’un manque de connaissance et d’expérience dans la conception et la construction des ouvrages visant à les compenser. L’existence de ces pertes indique que dans le passé, le processus d’examen réglementaire n’a peut-être pas été convenablement utilisé.

Compte tenu du fait que les projets de compensation des pertes d’habitat deviennent plus difficiles, que les milieux naturels subissent l’influence croissante des changements climatiques et que l’espace disponible pour l’aménagement de nouveaux habitats devient plus restreint, les chercheurs recommandent que les responsables de la gestion de l’habitat :

  • continuent à examiner activement les projets portant sur l’habitat en surveillant l’évolution du développement et les activités présentes et futures

  • entreprennent de nouvelles études sur l’écologie de l’habitat afin d’évaluer d’autres approches que celles en vigueur aujourd’hui pour mieux juger de la valeur des projets de compensation des pertes infligées à l’habitat

  • créent un cadre de travail intégré rassemblant les activités de recherche, de gestion, d’inventaire et de rédaction de rapport sur l’habitat

Projets de recherche techniques et scientifiques de la Commission Cohen :
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Projet 1 – Maladies et parasites – Un chercheur vétérinaire dressera le tableau général des maladies et des parasites qui affectent le saumon rouge sur l’ensemble de son cycle vital, du stade d’œuf à celui d’adulte, et évaluera chacune de ces maladies.

Projet 2 – Effets des contaminants sur le saumon rouge du fleuve Fraser – Le chercheur préparera un inventaire des contaminants aquatiques présents dans le fleuve Fraser en fonction de la distribution des unités de conservation du saumon rouge. Ces travaux comprendront une évaluation des contaminants contenus dans les effluents des usines de pâte à papier, des contaminants provenant des sources diffuses, des dérégulateurs endocriniens et d’autres polluants, notamment les eaux usées rejetées dans le Lower Mainland et d’autres centres urbains situés dans le bassin hydrographique du Fraser.

Projet 3 – Écologie des eaux douces du fleuve Fraser et état des unités de conservation du saumon rouge – Le chercheur étudiera plusieurs aspects de l’écologie du saumon rouge du fleuve Fraser, notamment l’état des unités de conservation créées pour ce poisson, et préparera une synthèse des impacts industriels et urbains sur l’écologie des eaux douces et le cycle vital du saumon ainsi qu’une évaluation technique des impacts potentiels des activités industrielles et urbaines sur le saumon rouge du fleuve Fraser au cours des trente dernières années.

Projet 4 – Écologie marine – Le chercheur examinera l’écologie marine du saumon rouge du fleuve Fraser afin de déterminer si certains facteurs océanographiques pourraient expliquer la réduction à court terme et à long terme de la productivité de ces poissons.

Projet 5 – Impacts des fermes salmonicoles sur le saumon rouge du fleuve Fraser – Le chercheur évaluera le lien entre l’exploitation des fermes salmonicoles et la remonte du saumon rouge du fleuve Fraser dans le passé, le présent et l’avenir. Ces travaux consisteront notamment à évaluer l’impact sur les saumons rouges du fleuve Fraser de l’exposition au pou du poisson, des déchets d’exploitation qui affectent la qualité des habitats benthiques et pélagiques, des saumons atlantiques échappés et des maladies (notamment de la N.H.I.).

Projet 6 – Synthèse des données et analyse des effets cumulatifs – Le chercheur synthétisera l’information contenue dans les rapports techniques d’autres consultants afin d’étudier les effets cumulatifs et d’évaluer les causes possibles du déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser.

Projet 7 – Pêches du saumon rouge du fleuve Fraser et gestion des activités halieutiques – Le chercheur étudiera les différentes pêches ciblant le saumon rouge du fleuve Fraser (autochtones, commerciales et récréatives) et la gestion de ces activités (prévisions d’avant-saison, méthodes d’estimation de l’abondance de la remonte durant et après la saison et méthodes de dénombrement des échappées), analysera la précision des évaluations faites en cours de saison à l’aide des données historiques, évaluera les données scientifiques utilisées pour déterminer les objectifs d’échappée, estimera l’étendue et l’impact d’éventuelles surpêches survenues depuis 1985 et préparera un résumé décrivant l’état actuel de conservation de la population des saumons rouges du lac Cultus.

Projet 8 – Effets des prédateurs sur le saumon rouge du fleuve Fraser – Le chercheur préparera une description de la prédation sur le saumon rouge dans l’ensemble de l’aire de répartition de la population, en mettant l’accent sur la prédation par les mammifères marins sur les adultes et les saumoneaux. L’entrepreneur évaluera également la prédation des poissons d’eau douce sur les alevins vésiculés, les alevins et les saumoneaux ainsi que la prédation des poissons marins sur les saumoneaux, les sous-adultes et les adultes.

Projet 9 – Effets des changements climatiques sur le saumon rouge du fleuve Fraser : recherche et analyse documentaires – Le chercheur rassemblera et examinera toutes les publications mettant en évidence un effet des changements climatiques ou du climat sur le saumon rouge dans les habitats dulcicoles et marins à tous les stades de la vie du poisson, en cherchant plus particulièrement les effets de variables liées au climat telles que la température, les débits, la salinité, le pH, les courants, la productivité primaire et les interactions entre les espèces sur la survie, le comportement et la distribution du saumon rouge du fleuve Fraser.

Projet 10 – Dynamique de la production du saumon rouge du fleuve Fraser – compilation des données, recherche documentaire et rédaction d’un rapport – Dans la mesure du possible, le chercheur effectuera des analyses statistiques de base sur l’abondance et la productivité du poisson pour chaque unité de conservation, examinera les données et les résultats obtenus lors des études précédentes sur la dominante cyclique du saumon rouge, aussi bien pour les populations du Fraser que celles qui remontent dans un autre bassin (en examinant notamment le lien entre les retours médiocres et les remontes dominantes du saumon rouge) et résumera la fréquence et les effets des dépassements d’échappée sur la productivité et l’abondance ultérieures des recrues adultes.

Projet 11 – Saumon rouge du fleuve Fraser : état des connaissances et de la gestion au MPO – Le chercheur préparera une analyse, avec volet économique, des activités du MPO pour ce qui est de la gestion du saumon rouge du fleuve Fraser depuis 1985, présentera les dépenses effectuées par le MPO pour les activités techniques et scientifiques liées au saumon rouge du fleuve Fraser depuis 1985 et effectuera une analyse visant à évaluer la capacité du MPO à réaliser ces objectifs de gestion déclarés pour ce qui est du saumon rouge du fleuve Fraser depuis 1985.

Projet 12 – Analyse de l’habitat du saumon dans le cours inférieur du fleuve Fraser et le détroit de Georgie – Le chercheur préparera un inventaire des habitats du saumon rouge dans le cours inférieur du Fraser (en aval de Hope) et dressera la liste des activités humaines susceptibles d’avoir un impact sur ces habitats. Il analysera le développement de l’estuaire du Fraser, en prenant en considération le trafic des gros navires, l’expansion proposée du Projet d’approvisionnement en carburant de l’aéroport de Vancouver , le développement des ports, la construction de ponts et les dommages découlant des opérations de dragage. Il décrira également les activités humaines dans le détroit de Georgie qui pourraient avoir un effet négatif sur le saumon rouge, évaluera les stratégies de protection de la zone côtière liées au développement des rivages, à l’expédition maritime, à l’aquaculture et au trafic des pétroliers, présentera un résumé de la qualité des eaux dans le détroit de Georgie le long des routes migratoires du saumon rouge et quantifiera l’abondance de la nourriture convoitée par le saumon rouge dans le détroit de Georgie en détaillant les possibilités de compétition alimentaire et d’appauvrissement de ces ressources.

Processus relatif aux auditions de témoins :
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Auditions de témoins

  • À partir du 25 octobre 2010, la Commission organise des auditions de témoins concernant les questions sur lesquelles elle a pour mandat d’enquêter. Bien que le calendrier actuel puisse être modifié, il prévoit que les audiences se déroulent du lundi au jeudi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h. Les audiences se tiendront dans les locaux de la Cour fédérale, dans la salle 801, au 701, rue Georgia Ouest, Vancouver (Colombie-Britannique). Le programme des audiences peut être consulté sur le site Web de la Commission.

  • Les membres des médias et du public peuvent assister à ces audiences mais ils doivent s’y comporter comme ils se comporteraient en cour, lors d’un procès.

  • À l’exception de ceux autorisés par le commissaire, les signes, bannières et autres posters sont interdits dans l’enceinte de la salle d’audience, les couloirs et les autres parties de l’édifice.

  • Il est interdit de pénétrer dans la salle d’audience avec de la nourriture ou des boissons.

  • L’usage des téléphones cellulaires, des appareils photo et des caméras est interdit à l’intérieur de la salle d’audience.

Témoins

Suivant la question abordée au cours de l’audience, la Commission pourra choisir différents formats pour la présentation des informations par les témoins. Les scénarios suivants pourront notamment être retenus :

  • Un témoin seul, qui peut être un expert, témoigne sous serment ou sous affirmation solennelle puis est soumis à un contre-interrogatoire par les avocats des participants.

  • Un groupe de témoins, notamment un groupe d’experts, témoignent en tant que membres d’un comité. Si un groupe ou un comité est appelé à témoigner, la salle d’audience pourra être réagencée pour permettre l’accueil de plusieurs témoins.

  • Des témoins techniques et scientifiques présentent des preuves lors de discussions en groupe et de forums, ce type de rencontre leur permettant d’échanger leurs opinions et de se questionner mutuellement sur leurs résultats et leurs conclusions dans un contexte ouvert propice à la collaboration et à l’exploration.

Preuve

  • Dans le but d’éliminer l’usage des documents papiers issus de la salle d’audience, la Commission publiera toutes les preuves déposées sur son site Web où elles seront accessibles au public. La Commission projettera également des images des preuves présentées sur un grand écran placé dans la salle d’audience afin que l’ensemble du public présent puisse voir de quoi il s’agit en temps réel.

  • Sous réserve que les participants y consentent, le résumé d’une entrevue auprès d’une personne pourra être présenté comme preuve sans que la personne en question vienne témoigner en personne.

  • La transcription des audiences de chaque journée sera publiée sur le site Web de la Commission dans un délai probable de 10 à 14 jours.

Média

  • Une salle des médias (salle 806), contiguë à la salle d’audience, sera aménagée comme espace de travail pour les membres des médias durant les audiences. Il est interdit d’utiliser des appareils photo, des caméras ou tout autre appareil d’enregistrement dans les couloirs et les autres parties de l’édifice mais des interviews peuvent avoir lieu dans la salle des médias.

  • Un branchement audio sera fourni dans la salle d’audience.

  • Les appareils photo seront interdits dans la salle d’audience.

  • Le commissaire permettra à un seul caméraman de se positionner avec sa caméra vidéo sur le côté droit de l’audience présente dans la salle afin d’enregistrer le déroulement des audiences. Un seul point de branchement sera autorisé. Les membres des médias devront se munir de l’équipement nécessaire et partager cette ligne commune de manière à permettre l’accès à tous les membres des médias intéressés.

  • Les membres des médias doivent adresser leurs questions à Carla Shore, directrice des communications pour la Commission Cohen, en composant le ou le , ou par courriel à .

Activités de la Commission Cohen pour l’automne-hiver 2010-2011 :
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FICHE D’INFORMATION
25 octobre 2010

Tribunes publiques et visites de sites :

La Commission d’enquête Cohen a organisé d’août à octobre 2010 une série de tribunes publiques dans plusieurs communautés situées le long du fleuve Fraser et de la route migratoire du saumon rouge. Ces tribunes ont permis aux membres du public de présenter des exposés au commissaire. La liste des communautés où se sont tenues ces tribunes est consultable sur le site Web de la Commission. La Commission a également organisé une série de visites de sites afin de permettre au commissaire de constater de lui-même certains aspects de la pêche du saumon rouge.

Auditions de témoins :

Les auditions de témoins débuteront le lundi 25 octobre, se poursuivront jusqu’à la mi-décembre, puis reprendront l’année prochaine. Le commissaire commencera par l’audition de preuves portant sur la conservation, la durabilité et l’intendance et par les représentations sur le droit des Autochtones en matière de pêche du saumon rouge. Viendront ensuite les auditions de preuves portant sur la gestion de la pêche du saumon rouge, notamment sur la structure organisationnelle du ministère des Pêches et des Océans, la Politique concernant le saumon sauvage et la Commission du saumon du Pacifique, ainsi que l’audition des preuves scientifiques ou techniques portant sur les causes du déclin du saumon rouge dans le Fraser.

Les audiences se dérouleront du lundi au jeudi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h. Ces audiences sont ouvertes au public et se tiendront dans les locaux de la Cour fédérale, au 701, rue Georgia Ouest, au 8e étage. Le programme des audiences de témoins sera régulièrement mis à jour sur le site Web de la Commission. Les transcriptions des audiences ainsi que les témoignages présentés dans le cadre de l’enquête seront publiés, pour chaque journée, sur le site Web de la Commission, dans un délai d’environ 10 à 14 jours.

Rapport d’étape :

Le rapport d’étape exposera l’analyse et l’évaluation préliminaires du commissaire portant sur les examens, enquêtes et rapports précédents dont le contenu est pertinent pour les travaux de la Commission. La Commission présentera son rapport d’étape au gouverneur en conseil au plus tard le 29 octobre 2010.

Recherche scientifique et technique :

La Commission a engagé des chercheurs scientifiques externes pour tenter de répondre à une vaste gamme de questions techniques et scientifiques et élucider les possibles causes du déclin du saumon rouge du fleuve Fraser. Ces projets de recherche sont décrits sur le site Web de la Commission. Dans la plupart des cas, les chercheurs présenteront à la Commission un rapport provisoire au plus tard le 15 novembre 2010 et un rapport final au plus tard le 31 janvier 2011. Ces rapports seront examinés par d’autres chercheurs et des réviseurs externes qui en fourniront une analyse critique. Les rapports finaux seront rendus publics. Les chercheurs présenteront un résumé de leurs résultats et de leurs conclusions lors des auditions publiques de témoins organisées par la Commission. Les avocats des participants auront alors la possibilité de poser des questions aux chercheurs et de tester leurs théories.

Cycle de vie du saumon rouge :
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FICHE D’INFORMATION
25 octobre 2010

Le fleuve Fraser offre un habitat au saumon rouge, un poisson symbolique.

Les oeufs

Le cycle vital d’un saumon rouge commence à l’automne par la remontée d’une femelle adulte dans son cours d’eau natal pour déposer jusqu’à 4 000 oeufs dans un nid de gravier. Seuls dix pour cent des oeufs déposés survivent jusqu’au stade de saumoneaux. Parmi ceux-ci, on estime que peut-être trois à cinq pour cent survivent jusqu’au stade adulte.

Les alevins vésiculés

Vers la fin de l’hiver, les oeufs éclosent pour donner naissance à des alevins vésiculés qui conservent le sac vitellin nutritif attaché à leur corps. Ils restent cachés dans le gravier et tirent leur subsistance du sac vitellin jusqu’à la complète résorption de celui-ci. Les alevins vésiculés font environ un pouce de long.

Les alevins

Une fois que les alevins vésiculés quittent leurs lits de gravier, ils grandissent pour devenir de simples alevins qui migrent alors vers un lac.

Les saumoneaux

Dans le courant de leur deuxième année, les alevins deviennent des saumoneaux. Les saumoneaux cheminent vers l’aval jusqu’à l’océan et restent en pleine mer pendant deux à trois ans.

Les adultes

Une fois mature, le saumon rouge pèse en moyenne environ 2,2 kg. Il remonte alors l’axe fluvial du Fraser en passant par Vancouver et en empruntant les différents affluents pour se retrouver dans le cours d’eau qui l’a vu naître afin d’y frayer et boucler ainsi son cycle vital. Certaines populations comme celle des saumons rouges hâtifs de la Stuart parcourent 1 100 km pour rejoindre leurs frayères en amont.

On compte des centaines de stocks individuels de saumons rouges dans le bassin hydrographique du Fraser.

Liste des participants et leur avocat principal au cours de l’audition des témoins :
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1

Gouvernement du Canada

Mitch Taylor

2

Province de la Colombie-Britannique

Clifton Prowse

3

Commission du saumon du Pacifique

John Hunter – Hunter Litigation

4

Alliance de la fonction publique du Canada (C.-B.)

Syndicat des travailleurs de l’environnement (C.-B.)

Chris Buchanan – Hastings Law Corporation

5

Rio Tinto Alcan inc.

David Bursey – Bull Housser & Tupper

6

B.C. Salmon Farmers Association

Alan Blair – Gowlings Lafleur

7

Seafood Producers Association of B.C.

Mike Walden – Walden & Company

8

Coalition – Aquaculture :

Alexandra Morton

Raincoast Research Society

Pacific Coast Wild Salmon Society

Gregory McDade – Ratcliff & Company

9

Coalition – Conservation :

Coastal Alliance for Aquaculture Reform

Fraser Riverkeeper Society

Georgia Strait Alliance

Raincoast Conservation Foundation

Watershed Watch Salmon Society

M. Otto Langer

Fondation David Suzuki

Tim Leadem – Ecojustice

10

Area D Salmon Gillnet Association

Area B Harvest Committee (senne)

Don Rosenbloom – Rosenbloom Aldridge

11

Southern Area (E) Gillnetters Association

B.C. Fisheries Survival Coalition

David Butcher – Wilson Buck Butcher

12

Area G West Coast Trollers Association

United Fishermen and Allied Workers’ Union

Christopher Harvey – Mackenzie Fujisawa

13

B.C. Wildlife Federation

B.C. Federation of Drift Fishers

Keith Lowes – Keith Lowes

14

Maa-nulth Treaty Society

Première nation Tsawwassen

Première nation Musqueam

Kevin Lee – Ratcliff & Company

15

Premières nations salish de la côte ouest centrale :

Tribu Cowichan

Première nation Chemainus

Première nation Hwlitsum

Tribu Penelakut

Te’mexw Treaty Association

Autres Premières nations (Douglas Treaty) ayant présenté une demande conjointe (les Snuneymuxw, les Tsartlip et les Tsawout)

David Robbins – Woodward & Company

16

Coalition des Premières nations :

First Nations Fisheries Council

Aboriginal Caucus of the Fraser River Aboriginal Fisheries Secretariat

Fraser Valley Aboriginal Fisheries Society

Première nation Chehalis

Secwepemc Fisheries Commission du Conseil tribal des Shuswap le Conseil tribal des Shuswap du Nord

Upper Fraser Fisheries Conservation Alliance

Première nation de Adams Lake

Conseil tribal Carrier Sekani

Conseil tribal de la Nation haïda

Brenda Gaertner – Mandell Pinder

17

Métis Nation British Columbia

Joseph Gereluk – Joseph Geruluk Law Corp.

18

Conseil tribal Sto:lo

Première nation de Cheam

Tim Dickson – Farris, Vaughn, Wills & Murphy

19

Laich-kwil-tach Treaty Society

chef Harold Sewid

Aboriginal Aquaculture Association

Allan Donovan – Donovan & Company

20

Conseil tribal Musgamagw Tsawataineuk

Krista Robertson – Robertson Law

21

Conseil tribal Heiltsuk

Lisa Fong – Ng Ariss Fong

Qu’est-ce qu’une demande? :
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Qu’est-ce qu’une demande?

Un participant peut demander au commissaire d’émettre une ordonnance ou des directives en acheminant à la Commission une demande accompagnée de tout le matériel pertinent nécessaire pour un examen approfondi, y compris les affidavits. Les participants peuvent répondre à une demande si, d’après leur qualité pour agir, ils sont concernés par le sujet de la demande. L’avocat de la Commission peut soumettre au commissaire toute présentation ou tout matériel jugé pertinent et nécessaire pour répondre à la demande de manière appropriée.

Le commissaire peut émettre une ordonnance ou des directives en se basant sur les documents écrits présentés ou, à sa discrétion, après avoir entendu l’argumentation orale.

Qu’est-ce qu’une audition de demande?

Lorsque le commissaire décide d’entendre les argumentations orales concernant une demande, une audition de demande est convoquée.

À quel moment le commissaire rend-il sa décision au sujet d’une demande?

Une fois que le commissaire a pris en considération toutes les questions liées à une demande, il rend une décision qui est publiée à une date ultérieure sur le site Web de la Commission à www.commissioncohen.ca.

Le programme de recherche scientifique de la Commission Cohen :
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Projets de recherche scientifique

La Commission Cohen a retenu les services d’experts compétents indépendants pour étudier une vaste gamme de questions techniques et scientifiques pouvant avoir des liens avec le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser. Le programme de recherche scientifique de la Commission comprend douze projets de recherche :

  1. Maladies et parasites

  2. Pollution de l’eau

  3. Écologie d’eau douce et répercussions

  4. Écologie marine

  5. Salmoniculture

  6. Synthèse des données et analyse des effets cumulatifs

  7. Exploitation et gestion de la ressource

  8. Effets des prédateurs

  9. Effets des changements climatiques

  10. Dynamique de production

  11. État de la science et de la gestion du saumon rouge au MPO

  12. Analyse de l’habitat du bas Fraser et du détroit de Géorgie

Plus de détails sur le projet à www.commissioncohen.ca/fr/ProjetsDeRechercheTechniques.php.

Choix et rôle des chercheurs

Les chercheurs ont été choisis en fonction de leur expertise reconnue à l’égard des populations de saumon rouge du Fraser et de son écosystème, ainsi qu’en fonction de leur réputation professionnelle et de leur expérience pratique. Le rôle des chercheurs est d’assembler et d’intégrer de façon objective les connaissances scientifiques courantes dans un format pouvant être distribué aux participants et au public. Les analyses préliminaires seront le fondement des évaluations critiques et du dialogue. Ensuite, les chercheurs formuleront des hypothèses pertinentes à leur domaine de recherche pouvant expliquer le déclin des populations de saumon rouge du Fraser.

Dans la plupart des cas, les chercheurs remettront à la Commission un rapport d’étape au plus tard le 15 novembre 2010, ainsi qu’un rapport final au 31 janvier 2011. Ces rapports seront évalués par des pairs, et des chercheurs et des évaluateurs externes fourniront des analyses critiques. Les rapports finaux seront publiés. Les chercheurs résumeront leurs constatations et leurs conclusions durant les audiences publiques sur la preuve de la Commission, où les avocats des participants pourront interroger les chercheurs et mettre leurs théories à l’épreuve.

La Commission est convaincue que ces processus, ancrés dans la rigueur de la méthode scientifique, l’évaluation par les pairs, la transparence, l’examen et la critique, donneront au commissaire de l’information juste et fiable sur les causes possibles du déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser.

Évaluation par les pairs

Les rapports de recherche seront évalués par trois pairs aidant les experts à rédiger leurs rapports. Ils feront une analyse critique et évalueront de façon indépendante la méthodologie, les analyses et les conclusions en s’assurant qu’elles sont logiques et qu’elles reposent sur des sources et des données. Les pairs pourront proposer des hypothèses différentes, au besoin.

Les pairs seront choisis en fonction de leurs études, leurs publications, leur expertise et leur disponibilité. La Commission a également l’intention de choisir des pairs ayant une grande variété d’antécédents, d’expertise et de points de vue.

Pour chacun des projets, un pair rédigera un résumé des commentaires qui sera transmis aux participants, puis publié après que la Commission les aura reçus. Ces examens, annexés aux rapports pertinents, auront valeur de preuve lors des audiences.

Autres témoins du domaine scientifique

Les avocats des participants peuvent recommander à la Commission d’appeler comme témoins d’autres experts pouvant avoir des observations ou des points de vue additionnels qu’il faudrait considérer. Ils peuvent aussi remettre en question toute hypothèse ou toute interprétation formulée par les experts ou encore présenter des hypothèses de rechange fondées sur des points de vue différents ou une compréhension différente des enjeux, des observations et des expériences relevant du domaine en question.

Renseignements aux médias
Carla S. Shore
Directrice des communications
Commission d’enquête Cohen
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Cellulaire :
Courriel :